Covid19 : la Norvège stoppe son application pour des raisons de protection de la vie privée

deep tech innovation privacy
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Image par 晨曦 张 de Pixabay

L. Bardon . – Le big data ça n’est pas que collecter des données. Encore faut-il savoir comment les valoriser, quelles questions se poser. L’épidémie d’Ebola de 2014-2016, en Afrique de l’Ouest, nous met en garde contre le solutionnisme technologique. Pendant l’épidémie, des épidémiologistes informaticiens basés à Harvard ont obtenu les relevés d’appels des utilisateurs de téléphones portables dans toute la région afin de prédire la propagation du virus et d’aider les autorités de santé publique à mieux cibler les mesures de prévention de la maladie. Cependant, l’hypothèse selon laquelle les mouvements des personnes étaient le principal vecteur de transmission du virus Ebola s’est avérée éronnée. En réalité le virus s’est principalement propagé en soignant les malades et lors des préparatifs des funérailles.

La Norvège met fin à son application “stopcovid”, Smittestopp, après avoir essuyé les critiques de l’Autorité norvégienne de protection des données, qui a déclaré que le faible taux d’infection du pays signifiait que les atteintes à la vie privée de l’application n’étaient plus justifiées. En conséquence, l’application cessera de collecter de nouvelles données. Toutes les données collectées jusqu’à présent seront supprimées et les travaux sur l’application seront interrompus indéfiniment.

Les nouvelles applications de recherche de contacts connaissent un succès mitigé, alors que covid19 lui-même continue à se propager dans le monde entier. La Norvège a choisi de ne pas utiliser la technologie axée sur la protection de la vie privée développée par Google et Apple, et son application a échoué sur des questions notamment liées à la transparence dans le Covid Tracing Tracker du MIT Technology Review.

Cependant, la situation n’est pas la même partout en Europe. L’Italie, durement touchée, a lancé Immuni, l’application de recherche des contacts soutenue par le gouvernement. Elle a récemment reçu des critiques relativement positives et a été rapidement adoptée par les résidents italiens qui peuvent la télécharger. Immuni utilise la technologie développée par Google et Apple. Le Royaume-Uni a connu ses propres difficultés, choisissant de construire sa propre technologie centralisée au lieu d’utiliser le système de la Silicon Valley.

La suite ici (Patrick Howell O’Neill)

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