Des chercheurs essaient d’établir 1 lien entre vos gènes et votre revenu

Image parPete Linforth de Pixabay

La Biobanque du Royaume-Uni est le plus grand dépôt public de matériel génétique au monde. Elle dispose des échantillons génétiques d’un demi-million de Britanniques en perspective d’une étude scientifique. Mais lorsque David Hill, généticien statisticien à l’Université d’Édimbourg, s’est penché sur ces données, il ne cherchait pas un remède contre le cancer ni une meilleure compréhension de la biologie du vieillissement. Il essayait de comprendre pourquoi certaines personnes gagnent plus d’argent que d’autres.

M. Hill et ses collègues travaillent sur une science qu’ils appellent la socio-génomique. Grâce à l’essor mondial des biobanques, ils disposent de plus de données pour sonder les liens entre les gènes des gens et leur situation socio-économique. Un “score des revenus génétiques” pourrait permettre aux économistes et aux épidémiologistes d’étudier plus précisément les questions fondamentales relatives aux inégalités. Les décideurs pourraient intégrer ces informations pour mieux évaluer les programmes sociaux destinés à sortir les gens des cycles de la pauvreté. Dans certains endroits, elle pourrait être présentée comme un argument puissant en faveur d’une redistribution radicale des ressources.

Pour autant, utilisés à mauvais escient, ces conclusions pourraient mener à des situations dystopiques. Les employeurs potentiels pourraient vous demander de soumettre votre score de revenu génétique dans le cadre d’une demande d’emploi. Les assurance santé pourraient l’utiliser pour calculer vos primes. Les programmes sociaux pourraient l’utiliser comme critère d’exclusion pour recevoir des prestations. Des applications comme celles qui vous empêchent de sortir accidentellement avec un parent pourraient vous aider à rencontrer des personnes génétiquement “programmées” pour mieux gagner leur vie. Les cliniques de FIV pourraient l’incorporer dans leurs procédures de dépistage génétique afin que les parents puissent choisir les embryons les mieux rémunérés en plus de ceux qui sont les plus sains.

Chaque fois qu’il est possible d’utiliser ces informations pour créer une société plus juste, il existe des possibilités égales de les utiliser comme armes pour exacerber les inégalités existantes ou pour en perpétuer de nouvelles.

La suite ici (Megan Molteni)

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