Intelligence artificielle : quand les machines penseront et ressentiront

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L’intelligence artificielle est aujourd’hui tout autour de nous : une application développée par Google a surpris les technophiles il y a 2 semaines en battant facilement le meilleur joueur du monde de Go dans un match en cinq manches. Le jeu de Go a longtemps résisté aux chercheurs en intelligence artificielle. Il nécessite une maîtrise de la stratégie et de la tactique mais aussi une faculté à cacher ses propres plans tout en lisant ceux de son adversaire. La maîtrise du jeu Go s’intègre bien dans les objectifs ambitieux de la recherche en intelligence artificielle. Elle illustre combien a déjà été accompli et les futurs objectifs qu’il restent à franchir. Quels sont-ils et pour quand ?

Les “prophètes” de l’IA envisagent une intelligence équivalente à celle de l’homme d’ici 10 ans : pas une expertise à une tâche spécifique mais bien la souplesse d’une intelligence globale qu’Alan Turing avait décrit dans un document de 1950 proposant un test destiné à une machine intelligente. Une fois que nous aurons compris comment construire des esprits artificiels avec un QI moyen humain (de 100), nous pourrons construire des machines avec un QI de 500 voire 5000. Les conséquences, bonnes ou mauvaises, sont gigantesques.

Supposons que vous ayez une flotte de logiciels d’intelligence artificielle avec un QI de 150 (et éventuellement 500 ou 5000) pour vous aider à gérer votre vie. Vous les téléchargerez comme d’autres applications, et ils se propageront dans vos téléphones, vos ordinateurs, vos murs, vos vêtements, votre bureau, votre voiture, et vos sacs. Ces applications liront vos mails et proposeront des réponses, en attendant votre clin d’œil pour les envoyer. Elles prépareront votre déclaration d’impôts au fisc. Elles vous murmureront que le trottoir est plus gelé qu’il n’y paraît, qu’un de vos ami est actuellement dans le quartier, que votre démarche est un peu bizarre, et vous demanderont si vous n’avez pas un peu mal au dos ?

Il existe un million de façons différentes d’imaginer le futur de l’intelligence artificielle. Les applications de prochaine génération vont considérablement diminuer la friction de la vie moderne. Les technologies deviendront invisibles comme l’électricité aujourd’hui. Mais nous n’avons pas le moindre idée ce qu’un QI de 5000 peut signifier. Si avec le temps  nous finissons par construire de telles machines, la différence entre leur intelligence est a notre sera comparable à celle d’un humain vis-à-vis d’une plante verte.

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Ingénieur en technologie de l'information, passionné par l'innovation et la singularité. Co-fondateur du think tank virtuel Paris Singularity.

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