La médecine du futur sera prédictive, programmatique et personnalisée

Depuis 2010, le nombre de personnes destinataires de rapports d’analyse génétique a doublé chaque année. Ce chiffre augmente maintenant d’un million par mois. A mesure que les dépôts d’ADN se multiplient et génèrent des données, des applications de plus en plus surprenantes émergent.

Des particuliers reçoivent des prédictions scientifiques quant à savoir s’ils deviendront chauves ou s’ils développeront un cancer. Des enquêteurs ont commencé à utiliser ces données génétiques pour capturer les criminels. Des scientifiques tentent de détecter, au niveau des gènes, les causes de l’insomnie voir même ceux en jeu dans nos capacités cognitives.

Après quelques décennies de grandes promesses non tenues, la médecine de précision commence à être “chahutée”. Un rapport paru dans le New York Times cet été, indique que le nombre de décès dus au cancer dépasse encore largement celui des guérisons. Pourquoi cette lenteur apparente ? A mesure que la chasse aux gènes prend de l’ampleur, un fait gênant a émergé concernant de nombreuses maladies courantes : elles n’ont pas, dans l’ensemble, de causes particulières. Au lieu de cela, plusieurs centaines de gènes jouent de petits rôles. Ainsi, plutôt que de déboucher sur des médicaments, nous assistons à l’émergence d’une nouvelle science prédictive dans laquelle les profils de risque génétique peuvent indiquer quelles personnes devraient diminuer teur tension artérielle, ou quels patients atteints de cancer peuvent s’éviter l’épreuve d’une chimiothérapie.

Au-delà du cancer, quelques traitements réels existent bien. Par exemple, un médicament qui supprime l’hépatite C chez 90 % des personnes qui le prennent et une thérapie génique expérimentale qui guérit une maladie infantile rare, mortelle et auparavant incurable, l’atrophie musculaire spinale.

Genentech (qui a créé Herceptin) essaie aujourd’hui de concevoir des “vaccins contre le cancer”, adaptés non seulement à de larges sous-types de personnes, mais aussi à la signature unique de la tumeur d’une personne. Cette nouvelle approche consiste à recueillir de l’information sur les particularités du cancer d’une personne grâce au séquençage du génome à haute vitesse ; à l’utilisation un logiciel pour analyser et prédire à quoi ressemblerait un médicament biologique personnalisé ; puis à le synthétiser rapidement. Aucun de ces vaccins ne serait semblable à un autre.

L’idée d’une médecine programmatique et prédictive a commencé à exercer un puissant attrait dans la Silicon Valley, où certains des plus grands noms de la technologie considèrent désormais la biologie comme un “simple code” qu’ils peuvent déchiffrer.

La suite ici (Antonio Regalado)

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Fondateur paris-singularity.fr👁️‍🗨️Entrepreneur social trackant les deep techs

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