La technologie de police prédictive est très controversée partout où elle est mise en œuvre, mais à la Nouvelle-Orléans, le programme a échappé à l’attention du public, en partie parce que Palantir l’a établi au travers d’une relation philanthropique avec la ville par l’entremise du programme NOLA For Life signé par le maire Mitch Landrieu. Plus de 5 ans après le début du partenariat avec la Nouvelle-Orléans, Palantir a breveté au moins un système de prévision du crime et a vendu des logiciels similaires aux services de renseignements étrangers pour prédire la probabilité que des individus commettent des actes terroristes.
Le modèle de prédiction de Palantir à la Nouvelle-Orléans a utilisé une technique de renseignement appelée analyse des réseaux sociaux pour établir des liens entre les gens, les lieux, les voitures, les armes, les adresses, les post sur les médias sociaux et d’autres indices dans des bases de données auparavant cloisonnées. Après avoir entré une requête (comme une plaque d’immatriculation partielle, un surnom, une adresse, un numéro de téléphone ou un mot de passe ou un message sur les médias sociaux) l’analyste de la NOPD examinait l’information récupérée par le logiciel de Palantir et déterminerait quels individus sont les plus à même de commettre des actes de violence ou d’en devenir la victime, en fonction de leur lien avec des victimes ou des agresseurs connus.
Les données sur les personnes provenaient de l’information extraite des médias sociaux ainsi que des bases de données criminelles de la NOPD sur la balistique, les gangs, l’information sur la probation et la libération conditionnelle, les appels téléphoniques en prison, les appels de service, le système central de gestion des cas etc…
