Pour bien comprendre la mondialisation, vous devez commencer il ya 200 000 ans.
Richard Baldwin se prête à cet exercice redoutable dans un nouveau livre, en commençant par les chasseurs-cueilleurs. Pendant trop longtemps, dit-il, l’analyse traditionnelle du commerce a été trop étroite. L’économiste, qui est professeur à l’Institut des hautes études à Genève et président du Centre pour la recherche sur les politiques économiques (CEPR) à Londres, fait des recherches sur la mondialisation et le commerce depuis 30 ans.
Baldwin soutient que la mondialisation prend forme au travers de trois étapes distinctes : la capacité à déplacer les biens, puis les idées, et enfin les gens. Depuis le début du 19ème siècle, le coût des deux premiers a chuté de façon spectaculaire, stimulant la flambée du commerce international qui est maintenant une caractéristique de l’économie mondiale moderne.