Nous croyons tous en l’importance d’une bonne journée de travail. Il est donc compréhensible que la perspective d’un revenu de base universel (RBU), dans laquelle le gouvernement distribuerai des chèques pour couvrir les coûts de base de la vie, gêne beaucoup de gens. Le journaliste Pascal-Emmanuel Gobry a imaginé, dans un article de The Week en 2014, une dystopie RBU où des millions de personnes traînent dans une oisiveté socialement destructrice, avec les conséquences de cette perte de productivité se répercutant dans toute la société à travers une croissance plus faible et, probablement une réduction de l’emploi.
Ceci est une préoccupation raisonnable. Après tout, les programmes les plus efficaces de lutte contre la pauvreté aux États-Unis à ce jour, comme le Earned Income Tax Credit, ont été soigneusement conçus pour promouvoir le travail, pas permettre aux gens de l’éviter. Mais sur la base des données dont nous disposons à ce jour, il y a peu de raisons de croire qu’un RBU conduirait les gens à abandonner le travail en masse. Et même si certaines personnes choisiraient effectivement de renoncer à leur emploi, la société pourrait bénéficier du produit de leur temps libre à long terme.