Un supermarché américain moyen fait environ 14 000 m² et contient 42 000 produits. Le problème c’est que les murs de ce temple dédié à la nourriture s’effritent. A cette échelle le supermarché s’appuie nécessairement sur une vaste chaîne d’approvisionnement comprenant une succession de centres de distribution permettant l’acheminement itératif des marchandises en rayons. Ce modèle induit des coûts logistiques importants et… du gâchis. En 2014 un rapport faisait ainsi état de la perte de 43 milliards de livres de nourriture pour de multiples raisons. Ce système encourage la production massive, au détriment de l’environnement et de la qualité de nos aliments. Si le supermarché fut autrefois symbole de modernité, l’industrie de 638 milliards de dollars doit maintenant se réinventer. Grâce à « l’addiction » des consommateurs à leurs smartphones, au GPS, aux applications et à Internet, une nouvelle gamme de startups construit actuellement des systèmes permettant aux producteurs de connaître la quantité de nourriture qu’ils doivent produire, aux acheteurs de ne commander que ce qu’ils souhaitent, et à la nourriture d’être acheminée plus rapidement. Leurs avantages : nourriture de haute qualité, livraison simple et rapide, un large éventail de producteurs et la réduction du gâchis et de l’empreinte carbone. Leurs inconvénients : le prix est encore élevé, et le marché devra être plus conséquent pour que ces services ne soient pas juste réservés aux villes les plus importantes. Ces startups répondent à un large spectre de besoin. Instacart par exemple, fournit un portail numérique d’accès aux magasins existants, tandis que Farmigo propose un service d’agriculteur virtuel.
