Si nous savons plus ou moins comment éliminer les émissions de carbone du secteur de l’électricité, il y a encore de grandes parties de l’économie où nous n’avons pas d’options disponibles et abordables. C’est le cas notamment de l’aviation, du transport maritime et de la production de ciment. Et le monde reste perplexe sur ce qu’il convient de faire pour tous ces bovins et ovins qui brûlent du méthane.
Pour respecter l’échéance de 2045, la Californie devrait donc commencer à mettre en œuvre un certain nombre de technologies qui existent à peine aujourd’hui, notamment des machines qui aspirent le CO2 du ciel et des méthodes de conversion des arbres morts et d’autres formes de déchets riches en carbone en carburants propres comme l’hydrogène.
Une nouvelle étude estime que la Californie devra éliminer au moins 125 millions de tonnes de dioxyde de carbone par an d’ici 2045. Les auteurs concluent que cela est réalisable pour moins de 10 milliards de dollars par an, soit environ 0,4 % du PIB annuel de l’État.
Une réduction d’environ 25 millions de tonnes semble réalisable en restaurant les forêts et en modifiant les pratiques de gestion des sols dans l’agriculture pour absorber et stocker davantage de carbone. 16 millions de tonnes supplémentaires pourraient être extraites par des machines à capture directe de l’air et stockées de façon permanente sous terre dans des sites géologiques de la Central Valley de l’État.
Mais la majeure partie des réductions d’émissions, 84 millions de tonnes par an, proviendrait de la biomasse résiduelle, y compris les sous-produits agricoles, les déchets alimentaires, le fumier du bétail, les eaux usées humaines, les résidus de scierie et les arbres retirés des forêts.
Selon le rapport, la plus grande opportunité serait donc d’utiliser cette biomasse pour créer de l’hydrogène, un carburant qui n’émet pas de dioxyde de carbone lorsqu’il est utilisé.
