La Chine construit une “démocratie numérique” basée sur les données

En 1955, l’écrivain de science-fiction Isaac Asimov publiait un court récit sur une expérience de “démocratie numérique”, où un seul citoyen, choisi pour représenter une population entière, répondait à des questions générées par un ordinateur nommé Multivac. La machine prenait ces données et calculait les résultats d’une élection qui n’était donc plus nécessaire. L’histoire d’Asimov se déroule à Bloomington, Indiana, mais aujourd’hui, le “grand père” de Multivac est en cours de construction en Chine.

Depuis qu’il est devenu secrétaire général du Parti communiste chinois en 2012, Xi a déclenché une série de plans ambitieux dont beaucoup sont enracinés dans la technologie, y compris en donnant à la CHine l’objectif de devenir le leader mondial de l’intelligence artificielle (IA) d’ici 2030. Xi a appelé à la ” souveraineté cybernétique” pour renforcer la censure et affirmer un contrôle total sur l’Internet national.

Si à priori il n’existe pas de schéma directeur unique reliant technologie et gouvernance en Chine, plusieurs initiatives partagent néanmoins une stratégie commune de collecte de données sur les personnes et les entreprises pour éclairer la prise de décision ; et créer des systèmes d’incitations et de sanctions pour influencer le comportement. Parmi ces initiatives : le “système de crédit social” de 2014 du Conseil d’État, la loi de 2016 sur la cybersécurité, diverses expériences locales et d’entreprises privées en matière de “crédit social”, des plans de “ville intelligente” et des services de police axés sur la technologie dans la région occidentale du Xinjiang. Il s’agit souvent de partenariats entre le gouvernement et les entreprises technologiques chinoises.

La Chine n’ayant pas de système judiciaire indépendant, les citoyens n’ont malheureusement aucun recours pour contester des allégations fausses ou inexactes. Certains ont trouvé leurs noms ajoutés à des listes noires de voyageurs après une décision de justice mais sans en avoir été notifiés. Les pétitionnaires et les journalistes d’investigation sont surveillés via un système dédié, ainsi que les personnes qui sont entrées en désintoxication.

La suite ici (Christina Larson)

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