Les robots prennent le contrôle sur la main-d’œuvre mondiale, et pourquoi ne le devraient-ils pas ? Pour beaucoup d’emplois, les machines sont plus rapides, plus cohérentes, plus intelligentes et moins chères que vous ne le serez jamais. A mesure que les progrès en l’intelligence artificielle (IA) s’accélèrent, les robots se répandront dans tous les domaines du marché du travail : le col bleu et le col blanc, les emplois liés au service ou à la connaissance. En perdant leur emploi, les gens perdront leurs revenus. Lorsque cela se produira, les gouvernements vont également perdre une partie de leurs revenus.
Un législateur de San Francisco essaie d’anticiper cette perte de revenu probable en s’attaquant à la source du problème : elle veut taxer les robots. Jane Kim a rencontré des dirigeants syndicaux, des universitaires et des experts en technologie pour concevoir un plan radical qui feraient converger, à l’échelle de la ville, les intérêts des politiciens locaux avec ceux des milliardaires technologiques. Mais un problème demeure : personne ne s’accorde sur la définition de ce qu’est un robot. Demandez à 10 roboticiens ce qu’un robot et vous obtiendrez 10 réponses différentes. La question n’est pas seulement philosophique. Si l’idée est de compenser les lacunes fiscales induites par l’automation, les politiciens devront décider quels types d’automation taxer.
La différence ironique entre une économie traditionnelle en déclin et une économie dominée par les robots est, qu’au moins en théorie, les robots créent globalement une plus grande richesse grâce à l’accroissement de la productivité. Mais le système fiscal aux États-Unis est centré sur les personnes et non global ce qui pourrait le conduire vers une spirale de mortalité des revenus.
Les villes et les États reçoivent environ 30% pour cent de leurs revenus des taxes foncières, 20% de la taxe sur les ventes et 20% des impôts sur le revenu. Lorsque vous avez un chômage de masse, ces sources de revenus tombent toutes. Les taxes sur les sociétés, qui bénéficieront le plus de la baisse des coûts et de la production accrue de main-d’œuvre robotique, ne compenseront pas la différence. Elles ne représentent que 4% des revenus.