D’après l’organisation mondiale de la santé, 1 personne sur 4 est morte en 2012 du fait des conséquences de son environnement personnel ou professionnel sur sa santé. Les dégradations environnementales affectent aussi sérieusement la qualité de vie et l’équilibre de l’écosystème planétaire. Alors que le progrès technologique et l’industrialisation ont par le passé alimenté ces problèmes, une nouvelle génération de technologies, celle des NBIC, pourrait nous permettre de créer des industries plus vertes.
Un système de transport plus efficace
Si des voitures hybrides et électriques économiquement abordables vont nous permettre de réduire la pollution, les voitures autonomes vont largement optimiser la totalité de nos systèmes de transport et logistique. Les voitures, les camions, les drones, les avions… autonomes communiqueront entre eux pour se coordonner et optimiser les déplacements tout en utilisant le moins d’énergie possible. Google estime pouvoir diminuer de 90% le parc automobile en circulation par exemple.
La prochaine révolution agricole
Les technologies NBIC vont transformer l’industrie agricole afin qu’elle soit plus verte. Le Japon est en train d’ouvrir plusieurs fermes de légumes robotisées. Elles vont permettre une économie d’énergie de 30%, de consommation d’eau de 98% grâce au recyclage, et supprimer le recours aux pesticides. Les biotechnologies sont aussi écologiques. La viande de laboratoire synthétisée à partir de cellules souches et de bioréacteurs nous évitera d’élever en masse des animaux qui consomment aujourd’hui 30% de la totalité des grains du monde, utilisent 25% du territoire, et qui sont un des facteurs principal de pollution.
L’IoT et l’intelligence artificielle pour monitorer, prédire et agir contre la pollution
IBM vient de sortir une plateforme d’intelligence artificielle qui prédit, monitore et gère la pollution de l’air en Chine. Des chercheurs ont développé des réseaux des capteurs intelligents et des poissons robotiques pour trouver et identifier la pollution marine le plus tôt possible. Dans le passé, les chercheurs ne pouvaient tester l’eau qu’au plus une fois par mois. Ces capteurs en temps réel permettent une détection rapide et la mise en place immédiate des moyens nécessaires pour contenir la pollution.
Mais résoudre un problème pourrait en créer d’autres
Oui ces technologies sont prometteuses. Mais le véritable défi pour les prochaines décennies réside dans leur implémentation. Les nouvelles innovations technologiques bénéficient encore largement d’abord aux pays développés. Alors que nous entamons une transition vers des industries plus vertes, il nous faudra aussi prendre en compte les milliards de personnes dépendant de nos « vieilles » industries. Par exemple, si les fermes automatisées seront bénéfiques pour la planète, elles pourraient aussi déstabilisées plus de 40% des personnes dans les pays en voie de développement qui vivent de l’agriculture. De la même façon les technologies de conduite autonome vont mettre au chômage des millions de travailleurs. Si nous entamons une transition du pétrole vers des sources d’énergies alternatives, alors des pays comme l’Arabie Saoudite, la Lybie, ou la Russie par exeemple, vont devoir diversifier leur économie avant qu’elle ne soit trop atteinte et que cela n’entraîne des conséquences géopolitiques.
Ces technologies sont neutres mais renferment un immense pouvoir : celui d’aplanifier le monde. A nous de faire en sorte qu’elles réduisent les inégalités plutôt que l’inverse. Peut-être avec l’aide d’une intelligence artificielle qui saurait en analyser toute la complexité ?