Créer 1 base de données génétiques universelle, est-ce 1 remède miracle pour résoudre des crimes ou 1 cauchemar orwellien ?

La confidentialité de notre ADN est de plus en plus érodée. Ce phénomène est mis en évidence par la vague d’affaires criminelles récemment résolues à l’aide de données génomiques accessibles au grand public. Aujourd’hui, les chercheurs ont laissé entendre que, paradoxalement, communiquer nos renseignements génétiques à une base de données médico-légales universelle pourrait en fait rendre moins probable une intrusion dissimulée et non souhaitée.

L’idée que le gouvernement ait accès à l’ADN de chaque citoyen peut sembler un cauchemar orwellien. Mais les événements récents suggèrent que nous n’en sommes plus très loin. En avril dernier, la police a inculpé un suspect dans l’affaire Golden State Killer après avoir relié des échantillons d’ADN prélevés sur le lieu d’un crime avec un parent éloigné au moyen de la base de données publique GEDmatch. Depuis lors, des méthodes similaires ont été utilisées pour clore 13 affaires non résolues.

Cela pose un certain nombre de problèmes. Premièrement, les bases de données détenues par les organismes responsables de l’application de la loi finissent inévitablement par intégrés les mêmes biais, à savoir que les jeunes, les hommes et les populations non blanches sont nettement surreprésentés.

L’inverse est vrai pour les bases de données sur les consommateurs, qui sont principalement peuplées de Blancs à revenu élevé. Mais ces bases de données contiennent aussi beaucoup plus d’information qu’il n’en faut pour l’identité judiciaire, comme l’ascendance, les antécédents familiaux et les risques pour la santé, qui peuvent donner lieu à de graves abus.

C’est ce qui a incité des chercheurs de l’Université Vanderbilt à préconiser la création d’une base de données génétiques médico-légales universelle dans un article publié récemment dans la revue Science. L’essentiel de leur argumentation s’appuie sur le fait que les organismes chargés de faire appliquer la loi ont déjà un accès fragmentaire et non réglementé à nos profils génétiques, alors il vaut probablement mieux officialiser et contrôler cet accès de façon proactive. Les auteurs soulignent que ce que nous avons vu cette année n’est probablement que la pointe de l’iceberg.

La suite ici (Edd Gent)

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