Les relations d’Uber avec les villes ont tendance à commencer ou à se terminer en guerre. Le mois dernier, dans un coup de force soudain, Londres a déclaré à Uber que sa licence d’exploitation dans la ville ne serait pas renouvelée. La même semaine, Mark Zuckerberg s’est assis devant une caméra à Menlo Park, en Californie. Il a récemment révélé qu’il croyait que les acteurs étatiques russes avaient acheté des publicités politiques lors des élections de 2016. Plus largement, Facebook a été accusé de permettre la désinformation et à la mauvaise information de prospérer sur la plate-forme. Parmi les mesures que Zuckerberg a déclaré que son entreprise prendrait, il a évoqué l’élargissement des « partenariats » avec les commissions électorales à travers le monde et de « travailler de manière proactive pour renforcer le processus démocratique ». La transition de Facebook a eu lieu un peu près en même temps que l’élection du président Trump.
Bien que Facebook ne pense ni ressemble à un gouvernement, la plate-forme s’est insinuée dans le tissu de la vie publique et personnelle des utilisateurs. Les comptes Facebook sont similaires à des cartes d’identité, ce qui permet de développer une gamme toujours croissante d’activités : le commerce, la recherche d’emploi, les loisirs… Les plate-formes remplacent les communautés. Le cryptage, que proposent des services appartenant à d’autres sociétés, remplacent la garantie de la liberté. Les flux de nouvelles deviennent des sources d’informations diverses, y compris des publicités, oui, mais aussi des appels pour s’enregistrer pour voter. Tout cela veut dire qu’une plate-forme sociale qui réussit suffisamment, tout comme Uber, devient une partie inhérente aux infrastructures.