Ethique : vivre éternellement dans « le meilleur des mondes » est-ce souhaitable ?

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Même avec les meilleurs soins, le corps humain fini inévitablement par cesser de fonctionner. Si nous pouvons « upgrader » nos smartphones, pourquoi ne pourrions-nous pas nous mettre à niveau également ? Grâce à la technologie, ne serait-il pas bientôt possible de vivre pour toujours (ou presque) ? Après tout,  L’invention de l’écriture nous a permis de transmettre des souvenirs, les armures en métal nous ont permis d’être invincibles face aux lances ennemies, les lunettes nous ont permis de retrouver une vue parfaite, et la liste est encore longue. Même si, le remplacement de l’ensemble de son corps semble beaucoup plus proche de la science-fiction que de la science, les progrès récents en matière de robotique et de prothèses nous ont, non seulement apporté des bras artificiels capables de détecter la pression et la température, mais également d’être contrôlés par la pensée à l’aide d’une interface cerveau-ordinateur. Qui ne voudrait pas être plus intelligent, plus fort, plus sain et plus respectueux ? Quel mal à vouloir cela ?

Prenez par exemple la taille. Etre plus grand que la moyenne est en corrélation direct avec le revenu moyen. C’est donc comme un trait souhaitable. Imaginons maintenant que la technologie médicale permette aux parents de choisir un enfant plus grand que la moyenne, cela pourrait conduire à une « course à la hauteur », où chaque génération deviendrait de plus en plus grande.

De même même les personnes non-homophobes pourraient vouloir choisir l’orientation sexuelle de leurs enfants (en supposant que cela soit possible) si elles pensent qu’être gay est un désavantage. Nous pourrions nous retrouver à vivre une ère de l’eugénisme libéral dans laquelle les générations futures seraient créées à la demande selon le choix de parents consommacteurs.

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Ingénieur en technologie de l'information, passionné par l'innovation et la singularité. Co-fondateur du think tank virtuel Paris Singularity.

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