Focus sur le nouvel effort d’Alphabet X pour lutter contre le changement climatique grâce à l’herbe marine

climat Aphabet deep tech innovation environnement
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Image by Pete Linforth from Pixabay

Pourquoi cet article est intéressant ?  L. Bardon . – Des dizaines de milliers de Londoniens sont morts du choléra entre 1830 et 1860. Les causes étaient simples : des quantités massives de déchets humains et de contaminants industriels se déversaient dans la Tamise, la voie navigable centrale d’une ville au centre d’un monde en voie d’industrialisation rapide. Le problème a finalement été résolu par un ingénieur talentueux, Joseph Bazalgette, qui a conçu et supervisé la construction d’un réseau d’égout industriel entièrement intégré. L’industrialisation ayant entraîné une urbanisation accrue, la combinaison des sous-produits de l’activité humaine a atteint des niveaux tels que leurs effets ne pouvaient être ignorés. La stratégie de l’époque a consisté à d’abord reconnaître que les déchets humains directs et indirects étaient eux-mêmes un problème à l’échelle industrielle.

❌A presque tous les égards, notre capacité à tolérer un certain niveau de pollution pendant un temps donné a amélioré la société. La population, la richesse, la mortalité infantile, la durée de vie et la morbidité ont toutes évolué de façon spectaculaire dans la bonne direction depuis la révolution industrielle. La pollution est un sous-produit de systèmes destinés à produire un bénéfice collectif. 

 ✅A l’image des lois établis sur les niveaux tolérables de déchets et de pollution, nous pourrions établir des règles, des normes et des attentes en matière de technologie. Le monde en ligne pourrait peut-être moins instantané, pratique et divertissant. Il pourrait y avoir moins de services bon marché. Nous pourrions complexifier quelque peu certaines transactions plutôt que de les faciliter constamment. Mais ces contraintes ne détruiraient pas l’innovation. Elles canaliseraient la créativité dans des directions socialement plus souhaitables.

🌊Le présent est la bêta version du futur.


Synthèse

Tidal est un projet de la division X d’Alphabet, la « moonshot factory ». Sa mission est d’améliorer notre compréhension des écosystèmes sous-marins afin d’informer et d’encourager les efforts visant à protéger les océans face aux menaces croissantes de la pollution, de la surpêche, de l’acidification des océans et du réchauffement climatique. Tidal espère que son système pourra contribuer à préserver et à restaurer les herbiers marins de la planète, accélérant ainsi les efforts visant à utiliser les océans pour aspirer et stocker beaucoup plus de dioxyde de carbone.

Google a lancé Google X en 2010 avec pour mission de rechercher des idées ambitieuses, très complexes, voire loufoques, susceptibles de donner naissance au prochain Google. Dès le départ, l’entreprise s’est intéressée aux projets liés au climat, mais son bilan reste très mitigé. Si Google X a d’abord mis l’accent sur l’innovation radicale, l’entité a progressivement commencé à se concentrer davantage sur la faisabilité des idées qu’elle poursuivait.

Avec Tidal, Mineral et Tapestry, X crée des outils qui permettent aux industries de mieux faire face aux dangers environnementaux et aux écosystèmes de survivre dans un monde plus chaud et plus rude :

  • Une meilleure source de protéines : l’objectif de Tidal était de fournir des outils qui permettraient aux aquaculteurs de surveiller la santé de leurs poissons en repérant plus tôt les signes annonciateurs de problèmes et d’optimiser leurs processus pour garantir une meilleure santé et une croissance plus rapide, à moindre coût. Plus ces outils seront utilisés, plus ils pourraient atténuer les pressions commerciales en faveur de la surpêche..
  • Restaurer nos côtes : les herbiers marins forment des prairies épaisses qui peuvent s’étendre sur des milliers de kilomètres le long des côtes peu profondes, couvrant jusqu’à environ 0,2 % des fonds marins du monde. Elles fournissent des nutriments et un habitat aux populations marines, filtrent la pollution et protègent les côtes. À l’échelle mondiale, les herbiers marins peuvent capturer jusqu’à 8,5 milliards de tonnes de carbone organique dans les sédiments des fonds marins et, dans une bien moindre mesure, dans leur biomasse. Les estimations de l’étendue totale et des taux d’absorption du carbone varient considérablement. Il n’existe aucun moyen simple et bon marché de cartographier les vastes littoraux de la planète. Les nations pourraient contribuer à stopper ou à inverser ces tendances en reconvertissant les rivages aménagés en rivages naturels.

Tidal a commencé à étudier la possibilité d’utiliser ses outils pour les herbiers marins fin d’année dernière. Le CSIRO, Organisation de recherche scientifique et industrielle du Commonwealth, a accepté d’aider Tidal à tester le fonctionnement de son système. Pour ce faire,Tidal a choisi de coupler son logiciel à un véhicule sous-marin autonome disponible dans le commerce et équipé d’une caméra de base, dans l’espoir que si les chercheurs pouvaient scanner les prairies à l’aide de matériel standard, leur approche générale serait plus largement accessible.

La suite ici (James Temple)

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Fondateur paris-singularity.fr👁️‍🗨️Entrepreneur social trackant les deep techs

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