L. Bardon . – Samuel Arbesman, scientifique et écrivain, argue dans son livre que le futur qui se dessine déjà nous a déjà fait entrer dans un nouvel âge : celui de “l’enchevètrement”. Autrement dit les systèmes que nous construisons actuellement sont devenus si complexes qu’il est devenu impossible pour une seule personne de les appréhender dans leur totalité. Dans le cas des voitures autonomes par exemple, les systèmes de machine learning “développent” leurs propres algorithmes d’apprentissage. Ils deviennent, pour certains, si complexes que les experts ne savent plus en expliquer les résultats. Alors comment faire ? Arbesman propose d’adopter une approche globale identique à celle des sciences naturelles, un peu de la même façon dont nous traitons les conditions météorologiques. Nous ne pouvons pas réellement contrôler la météo ou en comprendre tous les détails. Pourtant nous savons raisonnablement prédire le temps pour nous y adapter. Arbesman suggère que nous modélisions les “ordinateurs” selon la même approche.
La technologie d’ensemencement des nuages, ou des systèmes qui peuvent projeter des molécules d’argent dans le ciel pour provoquer la condensation et la formation de nuages, existe depuis des décennies, et la Chine y a fréquemment recours. Le gouvernement chinois a récemment annoncé qu’il prévoyait d’augmenter considérablement son utilisation de technologies qui modifient artificiellement le temps en augmentant la taille totale de sa zone d’essai à 5,5 millions de miles carrés d’ici 2025. Il s’agit d’une augmentation conséquente qui pourrait affecter l’environnement à très grande échelle et même potentiellement provoquer des conflits avec les pays voisins.