L’efficacité des programmes de transferts d’argent, en tant qu’outil de réduction de la pauvreté et des inégalités, est largement reconnue parmi les économistes. Selon le président du département d’économie de l’Université de Harvard, 84% des économistes admettent que les paiements en espèces augmentent le bien-être des bénéficiaires de façon plus notable que ne le font les transferts en nature de valeur égale. Malgré ce constat les gens continuent de préférer les avantages soumis à condition (de revenus par exemple). Pourquoi ? Probablement du fait de la désinformation liée à la partialité des médias et des mythes répandus par ceux qui cherchent à exploiter des hypothèses populaires pour leur propre bénéfice.
Malgré ces freins une idée, qui, bien qu’elle ne soit pas nouvelle en soi, connaît rapidement une renaissance et un regain d’intérêt. Le potentiel de cette idée justifie la nécessité d’en débattre et de l’expérimenter plutôt que de l’écarter pour en mesurer ses impacts sur les inégalités. Cette idée est la suivante : attribuer un revenu de base universel identique, soit un transfert d’argent inconditionnel suffisamment élevé pour permettre à chacun d’avoir un niveau minimum de ressources financières. Cet article de Scott Santens contribue au débat sur l’inégalité en identifiant les formes possibles et les effets potentiels directs (redistribution des revenus, politique monétaire expansionniste) et indirects du revenu de base universel sur la réduction des inégalités.