Les gouvernements devront-ils investir dans la 4e révolution industrielle ?

Préparez vous à l’émergence des voitures autonomes et du robot qui fait le ménage. C’était le message du Forum Economique Mondial (FEM) plus tôt cette année qui a interpelé sur le début d’une nouvelle révolution industrielle.

La première révolution industrielle reposait sur l’eau et la vapeur. La seconde reposait sur l’électricité et nous a conduit à un nouveau modèle de production de masse. Le troisième faisait appel à l’électronique et aux technologies de l’information pour automatiser la production. L’économie mondiale va maintenant être transformée par l’intelligence artificielle, les nanotechnologies, la biotechnologie, la science des matériaux, l’impression 3D et l’informatique quantique.

« La vitesse actuelle des progrès technologiques n’a pas de précédent historique », a déclaré le FEM. « En comparaison des révolutions industrielles précédentes, la quatrième évolue à un rythme exponentiel plutôt que linéaire. » Si nous sommes à l’aube d’un nouvel âge, il semble que quelqu’un ait oublié de dire aux personnes disposant de pouvoir de transformer les idées en produits . Les multinationales qui financent la réunion annuelle du FEM à Davos disposent d’énormes quantités de liquidités. Leurs bénéfices sont solides. Le montant du retour sur le capital est le plus élevé des 2 dernières décennies. Pourtant, l’investissement reste faible. Les entreprises préféreraient économiser leur argent ou le remettre aux actionnaires plutôt que de l’investir. L‘explication la plus évidente, c’est que les personnes qui gèrent des entreprises sont dominées par des objectifs de performance à court terme pour satisfaire leurs actionnaires. Pourtant cette explication, aussi, ne tient plus. Les taux d’intérêt sont les plus bas de la dernière décennie. Les syndicats ont perdu beaucoup d’influence. Les industries nationalisées ont été privatisées. Alors, où est l’investissement?

Autrefois, les entreprises donnaient une partie de leurs bénéfices aux actionnaires mais en investissaient aussi la plus grande partie. Un investissement plus élevé conduisait à une productivité plus élevée qui, à son tour, finançait des salaires plus élevés, une demande plus élevée et des bénéfices plus élevés. Le capital et le travail bénéficiaient de ce cercle vertueux. Le nouveau modèle, qui a vu les fruits d’une croissance plus faible qu’elle a atteint 1%, n’a jamais été aussi susceptible de fonctionner d’après les indicateurs clés (l’investissement, le niveau de vie, la productivité). Pourtant les taux de croissance sont plus bas maintenant que lorsque Friedman et ses disciples n’en ont pris le contrôle. La promesse d’un nouvel âge d’or du capitalisme a été remplacée par un monde au bord de la stagnation séculaire.

Si l’innovation est rapide (ce qu’elle est) et que les entreprises ont de l’argent en banque (ce qu’elles ont), il suffit d’attendre le moment où les entrepreneurs redécouvriront ce que Keynes appelait leurs esprits animaux. Une autre repose sur les gouvernements. Si, malgré des taux d’emprunts faibles et les réductions répétées de la fiscalité à laquelle sont soumises les entreprises, le secteur privé n’investit pas dans la quatrième révolution industrielle, le secteur public le fera. L’argument d’une banque nationale d’investissement au Royaume-Uni est fondé sur le fait que les entrepreneurs ne sont pas très entreprenants et que les opportunités sont gaspillées en conséquence.

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