Les dirigeants du Japon, de l’Afrique du Sud, de la Chine et de l’Allemagne ont lancé à Davos une série d’appels en faveur d’une surveillance mondiale des technologies. Le Premier Ministre japonais Shinzo Abe a déclaré que son pays mettrait cette année à profit sa présidence du Groupe des 20 pays pour promouvoir un nouveau système international de contrôle de l’utilisation des données. Néanmoins, les remarques de plusieurs dirigeants ne semblaient pas encore représenter un effort coordonné pour faire émerger une nouvelle architecture internationale de surveillance du secteur des technologies. Ils n’étaient pas non plus en phase lorsqu’il s’agissait de déterminer quels secteurs technologiques mériteraient d’être soumis à d’autres règles internationales.
Il n’y a pas eu de consensus sur ce à quoi pourrait ressembler une architecture mondiale.
Les États-Unis se sont largement tournés vers les géants technologiques de la Silicon Valley pour favoriser une certaine forme d’entente internationale entre les gouvernements sur les normes de données, mais le pays de l’oncle Sam milite pour que ces normes imposent peu de restrictions sur la façon dont les entreprises utilisent ces données.
Les gouvernements européens ont préconisé des limites beaucoup plus strictes sur la façon dont les entreprises peuvent utiliser les données, notamment via l’imposition par l’Union européenne en mai dernier de règles strictes en matière de confidentialité des données, le règlement général sur la protection des données.
La Chine n’a accepté aucune limite quant à la capacité du gouvernement d’accéder aux renseignements personnels des gens. Le gouvernement chinois a un large accès aux communications électroniques et utilise la reconnaissance faciale intérieure et extérieure ainsi que d’autres technologies de surveillance et de suivi des personnes.
L’Afrique présente d’autres problèmes concernant la conception d’un système mondial de surveillance des données ou pour le secteur des technologies en général. C’est devenu un Far West technologique, avec très peu de règles, qui varient d’un pays à l’autre.
La suite ici (Keith Bradsher and Katrin Bennhold)