Pékin met à jour sa réglementation d’Internet pour y inclure une large gamme de services, les fake news et la fraude

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Image par PIRO4D de Pixabay

L. Bardon . – En 2000, Bill Clinton était optimiste. L’Internet, a-t-il déclaré à l’époque, est en train de décloisonner le monde. L’Internet aller pousser inévitablement la Chine sur le chemin de la démocratie. Comment un pays peut-il contrôler quelque chose d’aussi fluide et espérer encore être aussi dynamique sur le plan technologique ? La Chine allait forcément devoir céder. Aujourd’hui, la Chine possède les seules sociétés Internet au monde qui peuvent égaler l’ambition et la portée de ses cousines américaines. Ces dernières oeuvrent sur un espace cybernétique cloisonné entre Facebook et Google, surveillé par des dizaines de milliers de censeurs, et soumis à des contrôles stricts sur la façon dont les données sont collectées, stockées et partagées.

La Chine procède à une mise à jour complète de sa réglementation concernant les services internet vieille de 20 ans alors que les autorités de Pékin cherchent à réprimer les activités en ligne préjudiciables et les fake news.

Le nouveau projet triple la longueur du règlement original en nombre de mots et double le nombre d’articles. Il définit aussi clairement, pour la première fois, les types de produits qui relèvent des services d’information, notamment les moteurs de recherche, la messagerie instantanée, les sites web, les paiements en ligne, le commerce électronique et le téléchargement de logiciels. Le projet ajoute de nouvelles clauses qui ciblent spécifiquement les formes émergentes et rampantes de fraude sur l’internet chinois, notamment l’usurpation d’identité et les fake news.

Le projet interdit explicitement de divulguer ou d’aider à divulguer de fausses informations. Il est également interdit d’aider d’autres personnes à supprimer, bloquer ou remplacer des informations en ligne contre rémunération, tout comme l’enregistrement en masse et la vente de comptes en ligne à des fins lucratives. Le gonflement artificiel du nombre de clics et du volume des transactions, que la Chine a réprimé l’année dernière, a également été mentionné. Le nouveau projet a également élargi la définition des informations en ligne préjudiciables. Le pays compte désormais 940 millions d’internautes, contre environ 22,5 millions à la fin de l’année 2000. Le règlement s’applique à tous les services internet conçus pour les utilisateurs en Chine, y compris ceux offerts par des particuliers et des entreprises chinoises par l’intermédiaire de serveurs étrangers.

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