Walmart vient de faire un gros investissement dans l’agriculture verticale

deep tech innovation fermes verticales agriculture
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Image by Yingnan Lu from Pixabay

Technologie sans conscience n’est que ruine de l’Homme.

Pourquoi cet article est intéressant ?  L. Bardon . – Les coûts environnementaux liés à l’agriculture traditionnelle augmentent. La pollution de l’eau, la prolifération des algues et la résistance bactérienne auront des répercussions sur la santé à long terme. Cette augmentation nous oblige à : réduire l’empreinte environnementale nette de l’agriculture dans la production animale et végétale, utiliser les données pour mieux gérer le cycle de production et à automatiser le processus de plantation, d’application d’intrants et de récolte pour exploiter plus efficacement les ressources existantes. Certaines avancées technologiques (faible coût des capteurs, l’amélioration des capacités de calcul et les progrès des techniques d’apprentissage automatique) sont donc particulièrement opportunes pour faire face à ces coûts croissants.

❌Certaines technologies semblent prometteuses. Mais le véritable défi pour les prochaines décennies réside dans leur implémentation. Les nouvelles innovations technologiques bénéficient encore largement d’abord aux pays développés. Alors que nous entamons une transition vers des industries plus vertes, il nous faudra aussi prendre en compte les milliards de personnes dépendant de nos “vieilles” industries. Par exemple, les fermes verticales et automatisées seront bénéfiques pour la planète. Mais elles pourraient aussi déstabilisées plus de 40% des personnes dans les pays en voie de développement qui vivent de l’agriculture. De la même façon, si nous entamons une transition du pétrole vers des sources d’énergies alternatives, alors des pays comme l’Arabie Saoudite, la Lybie, ou la Russie par exeemple, vont devoir diversifier leur économie avant qu’elle ne soit trop atteinte et que cela n’entraîne des conséquences géopolitiques.

✅ Le terme “ag tech” a été inventé lors d’une conférence à Salinas il y a près de 15 ans ; les promoteurs ont promis une vague de gadgets et de logiciels qui remodeleraient l’industrie agricole pendant au moins cette période. Et bien que les jeunes pousses de l’ag tech aient eu tendance à trouver plus facilement des investisseurs que des clients, il se peut que les promoteurs soient enfin sur la bonne voie. Car la demande évolue. Les temps changent. Les régulateurs  deviennent plus stricts en matière de sécurité, de traçabilité et d’impact environnemental. Cela impose donc de développer de nouvelles options alimentaires qui répondent aux besoins des consommateurs plus soucieux de leur santé sans augmenter la charge sur le système de production, de trouver des alternatives qui utilisent moins de produits chimiques contre les mauvaises herbes, les maladies et les parasites, de fournir des moyens de garantir la sécurité alimentaire et la traçabilité tout au long de la chaîne de production. A ce titre, les technologies  joueront un rôle important. La détection numérique , par exemple, est une forme de mesure par procuration : un moyen de traduire des tranches du spectre électromagnétique en compréhension des processus biologiques qui affectent les plantes. La mesure des ondes réfléchies de lumière verte, rouge et proche infrarouge est une façon d’estimer la couverture du couvert végétal, ce qui aide les chercheurs à suivre l’évapotranspiration, c’est-à-dire la quantité d’eau qui s’évapore par les feuilles d’une plante, un processus qui a des liens évidents avec la santé des plantes. L’amélioration de ces chaînes d’extrapolation est un appel et une réponse entre les données générées par les nouvelles générations de capteurs et les modèles logiciels qui nous aident à les comprendre. L’explosion de l’intérêt pour les technologies agricoles est en partie due à la disponibilité de volumes de données sans précédent. Pour la première fois, la technologie peut fournir des instantanés de chaque couronne de brocoli sur une parcelle de 1 000 acres et montrer quels champs sont les plus susceptibles de voir les incursions des cerfs et des sangliers qui vivent dans les collines au-dessus.

Le présent est la bêta version du futur.


Synthèse

L’agriculture verticale devient rapidement un moyen populaire de cultiver des aliments biologiques à proximité des grands centres urbains. Des « fermes » d’intérieur qui font pousser des cultures dans des plateaux empilés en utilisant la lumière LED ont ouvert ou sont en cours d’ouverture à Singapour, au Japon, au Royaume-Uni, aux États-Unis et ailleurs. Mais malgré l’essor constant de cette technologie, les aliments cultivés dans les fermes verticales sont encore perçus par de nombreux consommateurs potentiels comme inaccessibles, disponibles uniquement dans des magasins haut de gamme ou spécialisés.

Mais cela va rapidement changer. Par exemple, les consommateurs californiens pourront bientôt acheter des légumes verts issus de l’agriculture verticale dans les magasins Walmart de l’État. Dans le cadre d’un tour de table de série E de 400 millions de dollars, auquel a également participé le Vision Fund du groupe SoftBank, axé sur la technologie, Walmart a pris une participation dans Plenty, une entreprise d’agriculture verticale basée au sud de San Francisco.

Les légumes de Plenty poussent verticalement, à partir de hautes tours modulaires. L’entreprise affirme que ce système lui permet d’utiliser seulement un pour cent de la surface requise par l’agriculture traditionnelle tout en améliorant les rendements de 150 à 350 fois par acre. Comme l’une des plus grandes fermes verticales d’Europe, située au Danemark, Plenty utilise également des robots pour planter, nourrir et récolter ses cultures.

La suite ici (Vanessa Bates Ramirez)

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Fondateur paris-singularity.fr👁️‍🗨️Entrepreneur social trackant les deep techs

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