Les réseaux neuronaux sont en train de transformer Internet. Calqués sur l’anatomie du cerveau humain, ces répliques informatiques peuvent « apprendre » en analysant d’énormes quantités de données. Les géants technologiques et d’Internet sen sont emparés de la puissance de cette technologie et se sont lancés dans une véritable course à l’intelligence artificielle. Internet en est un des terrains de jeux de plus en plus régi par ces réseaux neuronaux virtuels. Or, en Avril dernier, après dix ans de travail, l’UE a défini de nouvelles règles pour la collecte, le stockage et l’utilisation des données personnelles, y compris des données en ligne. Elles prendront effet en 2018. Le General Data Protection Regulation doit protèger les données des citoyens européens, même lorsqu’elles ont été collectées par des sociétés basées dans d’autres parties du monde. Parmi les règles, l’UE s’attaque aux systèmes automatiques de prise de décision. Dit plus clairement elle pointe du doigt les réseaux neuronaux virtuels et le machine learning.
Les règlements interdisent toute décision automatisée qui » affecte de manière significative » les citoyens de l’UE. Cela comprend des techniques qui évaluent d’une personne sur : sa performance au travail, sa situation économique, sa santé, ses préférences personnelles, ses intérêts, sa fiabilité, son comportement, son emplacement ou ses mouvements. La législation donnera aux citoyens européens la possibilité d’examiner la façon dont un service spécifique a pris une décision algorithmique particulière. Ces deux dispositions pourraient frapper le fondement même des principaux services Internet. En effet, les experts eux-mêmes ne savent pas toujours expliquer les résultats de leurs systèmes d’intelligence artificielle.
