Une étude parue récemment dans le CRISPR Journal a dévoilé comment libérer CRISPR de sa prison cellulaire. En remplaçant la composante « ciseaux » de CRISPR par une version alternative, une équipe du Gene Editing Institute du Delaware a mis au point un nouveau système CRISPR qui permet de couper l’ADN flottant librement dans un tube à essai. Ce dernier est rempli d’extraits cellulaires importants pour le fonctionnement du CRISPR. Pourquoi c’est important ?
Parce que ce nouvel outil permet aux scientifiques d’effectuer plusieurs coupes génétiques simultanément, quand les versions précédentes se limitaient principalement à l’édition de l’ADN au sein d’un seul gène. C’est une excellente nouvelle pour la médecine personnalisée, en particulier pour le diagnostic du cancer ; car de nombreux cancers présentent des mutations à de multiples endroits qui réagissent différemment aux divers traitements. Les scientifiques peuvent ainsi imiter avec précision ces mutations sur des morceaux d’ADN synthétique dans un tube à essai, recréant le cancer dans un environnement sûr et contrôlé. Ils peuvent alors accéder aux voies biologiques affectées par les mutations, ce qui peut aider les cliniciens à mettre au point une stratégie de traitement personnalisée. Plus impressionnant encore, ce type de diagnostic peut se faire en une seule journée.