Lorsque Keven Walgamott a tendu la main et saisi celle de sa femme, son visage s’est fendu d’un énorme sourire. Pour la première fois en 14 ans, il a pu sentir la douceur de ses doigts au travers de sa prothèse de paume. David testait une nouvelle interface qui intègre parfaitement le mouvement et la sensation simultanément. Son but ? Remplacer le sentiment étrange induit par une prothèse robotique par quelque chose d’intuitif et naturel, comme une partie de soi-même. Directement « branchée » sur les nerfs restants de l’avant-bras perdu de Keven, l’interface traduit ses pensées en signaux électriques qui font bouger sa main robotique avec adresse.
Mais ce n’est pas tout : elle capte également des informations provenant des capteurs de la main robotique et les renvoie au cerveau à travers deux réseaux électriques à haute densité implantés. Les impulsions électriques sont traduites en sensations de pression, de vibration et de mouvement, des sensations qui semblent provenir du membre manquant du patient. C’est cette boucle fermée de la pensée au mouvement à la rétroaction sensorielle qui rend l’appareil spécial.