L. Bardon . – Mirrorworld n’existe pas encore, mais ce nouveau monde se construit brique par brique. Bientôt, tous les endroits et toutes les choses du monde réel (toutes les rues, tous les lampadaires, tous les immeubles et toutes les pièces) auront leur jumeau numérique grandeur nature au sein de Mirrorworld. Pour l’instant, seules de minuscules taches du monde miroir sont visibles à travers les casques de réalité augmentée. Google Earth offre depuis longtemps un aperçu de ce à quoi ressemblera ce monde miroir. Il est déjà en construction. Au sein des laboratoires de recherche des entreprises technologiques du monde entier, les scientifiques et les ingénieurs se précipitent pour construire des lieux virtuels en superposition des lieux réels. Mirrorworld (terme popularisé pour la première fois par l’informaticien David Gelernter de Yale) ne se contentera pas de reproduire l’aspect visuel, mais aussi son contexte, sa signification et sa fonction. Nous interagirons avec elle, la manipulerons et l’expérimenterons comme nous le faisons dans le monde réel. Dans un premier temps, le monde miroir nous apparaîtra comme une strate d’information à haute résolution recouvrant le monde réel.
Apple n’a pas inventé le lecteur de musique portable, bien que je vous mette au défi de nommer un des quelque 50 gadgets de musique numérique qui ont précédé l’iPod. Apple n’a pas non plus inventé le smartphone, mais a simplement produit le premier qui a fait faire la queue toute une nuit à des millions de personnes pour l’acheter.
Et Apple n’est pas le premier à proposer des lunettes de réalité augmentée (RA). Google a lancé ses Glass en 2013, mais ces dernières ont suscité plus de controverses et de critiques que de revenus. Magic Leap, Epson… Aucun de ces efforts n’a réussi à mettre la réalité augmentée dans des lunettes confortables, utiles et abordables qui plaisent à une personne ordinaire.
Depuis des années, Apple dépose des brevets concernant la réalité augmentée et la réalité virtuelle, acquiert des startups dans ce domaine et engage des experts du Jet Propulsion Laboratory, de Magic Leap, d’Oculus et d’autres. Les rapports publiés indiquent qu’Apple compte environ 1 000 personnes qui travaillent sur ce projet. Et maintenant, après avoir travaillé sur différents concepts pendant des années, ces ingénieurs ont probablement réalisé des dizaines et des dizaines de prototypes, selon Benedict Evans, un analyste qui produit également un bulletin d’information influent sur la technologie.
La suite ici (Tekla S. Perry)