BrainNet : vers 1 « réseau social » de cerveaux connectés

Image parPublicDomainPictures de Pixabay

BrainNet est la première interface directe multi-personnes de cerveau à cerveau pour la résolution collaborative de problèmes. L’interface combine l’électroencéphalographie (EEG) pour enregistrer les signaux du cerveau et la stimulation magnétique transcrânienne (SMT) pour fournir des informations de manière non invasive au cerveau. L’interface permet à trois sujets humains de collaborer et de résoudre une tâche en utilisant la communication directe de cerveau à cerveau.

Deux des trois sujets sont désignés comme « émetteurs » ; leurs signaux cérébraux sont décodés par l’analyse des données EEG en temps réel. Le processus de décodage extrait la décision de chaque expéditeur de faire pivoter ou non un bloc dans un jeu de type Tetris avant de le laisser tomber pour remplir une ligne. Les décisions de l’expéditeur sont transmises par Internet au cerveau d’un troisième sujet, le « récepteur », qui ne voit pas l’écran du jeu. Les décisions de l’expéditeur sont transmises au cerveau du destinataire par stimulation magnétique du cortex occipital. Le récepteur intègre les informations reçues des deux expéditeurs et utilise une interface EEG pour prendre la décision de tourner le bloc ou de le maintenir dans la même orientation.

Un deuxième tour du jeu donne une chance supplémentaire aux expéditeurs d’évaluer la décision du destinataire et d’envoyer un retour d’information au cerveau du destinataire, et au destinataire de rectifier une éventuelle décision erronée prise au premier tour.

Cinq groupes, comprenant chacun trois sujets humains, ont utilisé BrainNet avec succès pour effectuer la tâche collaborative, avec une précision moyenne de 81,25 %. En variant la fiabilité de l’information des émetteurs en injectant artificiellement du bruit dans le signal d’un émetteur, les chercheurs ont étudié comment le récepteur apprennait à intégrer des signaux bruyants afin de prendre une décision correcte. BrainNet permet aux destinataires d’apprendre à faire confiance à l’expéditeur qui est plus fiable, dans ce cas, uniquement sur la base des informations transmises directement à leur cerveau. Les premiers résultants  ouvrent la voie à de futures interfaces cerveau-cerveau qui permettront à l’être humain de résoudre des problèmes en coopérant via un « réseau social » de cerveaux connectés.

La suite ici (Linxing Jiang, Andrea Stocco, Darby M. Losey, Justin A. Abernethy, Chantel S. Prat & Rajesh P. N. Rao)

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