Ce nouveau bras bionique floutte la frontière entre le corps et la machine

À 29 ans, le pompier canadien Rob Anderson a perdu son bras gauche et sa jambe gauche dans un accident d’hélicoptère. Bien qu’il dispose de prothèses « haut de gamme » depuis 10 ans, dit-il, les utiliser lui donne l’impression de « faire des choses avec une longue paire de pinces » car il ne se sent pas connecté à ses prothèses. Ainsi, lorsque des chercheurs de l’Université d’Alberta lui ont offert une place dans un nouvel essai sur les prothèses, il a sauté sur l’occasion.

Une fois ajusté, le nouveau bras bionique utilise les vibrations et une illusion sensorielle pour donner aux porteurs la sensation que l’appendice robotique se déplace dans l’espace. Même lorsqu’il avait les yeux bandés et portait un casque antibruit, Anderson savait intuitivement ce que faisait son bras robotique. Le nouvelle prothèse restaure la kinesthésie via un piratage corporel.

Lorsqu’on fait vibrer un tendon entre 70 et 115 Hz, on a l’impression que l’articulation associée bouge. L’illusion est suffisamment forte pour que la personne ait l’impression que ses membres adoptent des positions impossibles ou que son nez grandisse comme Pinocchio. En faisant vibrer plusieurs tendons, les scientifiques peuvent induire la sensation de mouvements complexes des bras dans l’espace sans que rien ne bouge physiquement.

L’équipe a développé une interface neuronale disposant de 2 lignes de communication. Lorsque le patient pense à déplacer le bras bionique, le signal est capté à partir du muscle ré-innervé pour contrôler la prothèse. Cela déclenche simultanément également un petit mais puissant moteur qui fait vibrer le muscle, générant l’illusion kinesthésique.

La suite ici (Shelly Fan)

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