Barbara Liskov a été la pionnière de l’approche moderne en terme d’écriture de code informatique. Elle met en garde contre le fait que les défis auxquels l’informatique est confronté aujourd’hui ne peuvent être surmontés uniquement que par une bonne conception. Un bon code a à la fois de la substance et du style. Il fournit toutes les informations nécessaires, sans détails extérieurs. Il contourne les inefficacités et les bugs. Il est précis, succinct et suffisamment éloquent pour être lu et compris par les humains.
Pourquoi c’est important ? Parce qu’à la fin des années 1960, les progrès de la puissance de calcul avaient dépassé les capacités des programmeurs. Beaucoup d’informaticiens ont créé des programmes sans penser à la conception. Ils ont écrit de longs algorithmes incohérents, criblés d’instructions « goto » – des instructions pour que la machine saute à une nouvelle partie du programme si une certaine condition est remplie. Les premiers codeurs se fiaient à ces déclarations pour corriger les conséquences imprévues de leur code, mais ils rendaient les programmes difficiles à lire, imprévisibles et même dangereux.
De mauvais logiciels ont même fini par coûter la vie à des personnes ; comme lorsque l’appareil de radiothérapie Therac-25, contrôlé par ordinateur, a administré des surdoses massives de radiations à des patients atteints de cancer.
La suite ici (Susan D’Agostino)