L. Bardon . – La blockchain est une révolution silencieuse qui commence à trouver d’autres usages que celui des cryptomonnaies. Une blockchain pourrait-elle trouver des personnes offrant d’en transporter d’autres pour les mettre en contact et proposer aux deux parties une plate-forme transparente de paiement ? Une blockchain pourrait-elle servir de référentiel et de plate-forme de vidéo à la demande pour des émissions de télévision en replay, des films et autres médias numériques tout en contrôlant les redevances et en gérant le paiement des créateurs de contenu ? Une blockchain pourrait-elle vérifier le statut des vols aériens et payer aux voyageurs un montant convenu auparavant si leurs avions ne décollent pas à temps ? Si tel était le cas, la blockchain pourrait nous débarrasser d’Uber, de Netflix et de chaque fournisseur d’assurance de vol sur le marché. Ces trois applications proposées ne sont pas hypothétiques. Elles ne sont que quelques-unes parmi toutes celles construites sur Ethereum, une blockchain qui exécute automatiquement un logiciel “hébergé” sur un système informatique distribué appelé Ethereum Virtual Machine.
Imaginez que vous vendiez vos produits dans la chaîne d’approvisionnement d’une grande marque mais que vous ne puissiez pas ouvrir de compte bancaire. Pour de nombreuses personnes dans les économies émergentes (agriculteurs, collecteurs de déchets…), être ainsi exclu de l’économie mondiale est une réalité. Une start-up veut aider à mettre fin à ce problème en utilisant un logiciel basé sur la blockchain, sans qu’il ne soit adossé à une crypto-monnaie, pour enregistrer l’historique de travail de toute personne ayant un rôlé au sein de la chaîne de valeur.
Parallèlement, la technologie de grand livre numérique de BanQu, basée aux États-Unis et en Afrique du Sud, vise à stimuler la productivité et la rentabilité, en rendant la chaîne d’approvisionnement plus durable. Et comme toutes les transactions peuvent être effectuées par SMS, aucun smartphone n’est nécessaire.
La plateforme est désormais active dans plus de 40 pays et établit chaque jour plus de 300 000 connexions numériques au sein des chaînes d’approvisionnement de biens de consommation à rotation rapide. Au moins 600 000 personnes seraient sur le réseau à ce jour. En garantissant que chaque transaction établie au sein d’une chaîne d’approvisionnement est enregistrée sur une blockchain, la plateforme de BanQu promet des avantages à la fois socio-économiques et environnementaux. Elle pourrait jouer un rôle clé dans l’économie circulaire, qui encourage l’élimination des déchets et l’utilisation continue des ressources naturelles. On estime que l’économie circulaire pourrait générer 4 500 milliards de dollars de bénéfices économiques d’ici à 2030.
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