La combinaison de la blockchain et de l’intelligence artificielle (IA) intéresse un nombre croissant d’entrepreneurs et de capital-risqueurs, dont beaucoup possèdent des diplômes universitaires prestigieux. Beaucoup d’experts en IA s’inquiètent du fait que Facebook, Google et quelques autres géants technologiques captent les meilleurs talents dans ce domaine. D’autant que ces géants de l’Internet contrôlent également de gigantesques quantités de données en ligne qui sont utilisées pour entraîner les meilleurs programmes d’apprentissage machine.
Pour s’attaquer à l’épineux problème d’un monopole technologique, plusieurs start-ups construisent des solutions pour lier blockchain et systèmes d’IA. Si la blockchain permet par exemple de déplacer de l’argent sans l’intervention d’aucune banque ou autorité centrale, les experts en IA espèrent qu’une blockchain permettrait aux réseaux d’IA d’accéder à de grandes quantités de données sans qu’aucune grande entreprise ne contrôle ni ces données ni ces algorithmes. Plusieurs start-ups mettent donc en place des marketplace s’appuyant sur la blockchain, où les gens peuvent acheter et vendre des données.
Ocean Protocol, un projet basé à Berlin, construit une infrastructure pour que n’importe qui puisse mettre en place un marché pour n’importe quel type de données, les utilisateurs de données payant les sources grâce à des jetons numériques. Une autre start-up, Revel, paiera des personnes pour collecter les données que les entreprises recherchent. Les utilisateurs peuvent également utiliser leur téléphone et leur ordinateur pour traiter et catégoriser les images et les sons ; en échange de jetons numériques. Plus d’un millier de personnes ont déjà mis leur ordinateur au travail. Le professeur Song travaille sur une blockchain, connue sous le nom d’Oasis, qui utilisera des techniques avancées pour sécuriser les données achetées et vendues, de sorte que personne, pas même l’entreprise utilisant les données, n’en obtiendra une copie. L’un de ces projets, connu sous le nom de Kara, permettra aux chercheurs dans le domaine médical qui étudient le comportement de maladies spécifiques de former leurs modèles d’apprentissage automatique avec des données provenant de patients réels, sans que ces données ne soient jamais exposées. D’autres start-ups utilisent des blockchain pour donner accès aux modèles d’IA Le Dr Goertzel a créé SingularityNET, une blockchain qui sera utilisé comme un lien entre les services d’IA à travers le monde. Si un module d’IA n’est pas en mesure de trouver une réponse, il peut consulter d’autres modules et « rémunérer » un autre module capable d’exécuter cette tâche.
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