Une étude conjointe entre Ars Electronica Futurelab, l’Université de Wurzburg et l’Université de Koblenz-Landau visait à déterminer comment adoucir notre perception émotionnelle envers les robots. L’analyse des données a montré que les participants ayant regardé le robot à travers un écran ou par le prisme de la réalité virtuelle l’ont perçu comme plus réel. Ils ont aussi perçu le robot comme plus humain. Ceux qui ont interagi au travers d’un écran ont considéré que le robot leur semblait plus humain qu’en réalité virtuelle. Par ailleurs, les rapports montrent que les personnes qui travaillent avec des véhicules contrôlés à distance forment, la plupart du temps, un lien émotionnel fort avec leurs partenaires robotiques. Par exemple, certains soldats utilisant des robots d’élimination d’explosifs en Irak et en Afghanistan se sont extrêmement attachés à leurs robots et ont insisté pour travailler avec les mêmes unités à chaque fois. Ces derniers étaient même contrariés à l’idée d’utiliser un nouveau robot plutôt que de réparer leur ancien modèle.
Pour que les humains aient davantage confiance en leurs compagnons robotiques, il faudrait probablement réfléchir au-delà de l’apparence. Les robots devraient aussi reproduire des manières humaines. Par exemple, pendant une conversation, un robot devrait clignoter et maintenir le contact visuel avec son interlocuteur, mais pas trop longtemps. En général les humains clignotent plus rapidement des yeux pendant la conversation, et déplacent régulièrement la tête et les yeux.
