En bravant l’interdiction décrétée par l’agence de santé américaine, des centres de recherche américains continuent d’essayer de cultiver des tissus humains à l’intérieur de cochons ou de moutons pour synthétiser des cœurs, des reins ou d’autres organes transplantables chez l’Homme. Utiliser des animaux de ferme pour y incuber des organes, est-ce éthique ? Difficile à dire. La technologie implique d’ajouter des cellules humaines aux embryons animaux. Les expérience reposent sur des technologies de pointe convergentes incluant les dernières découvertes sur les cellules souches et les techniques d’édition de gènes. En modifiant les gènes, les scientifiques modifie l’ADN des embryons de cochons ou de moutons pour les empêcher de former un tissu spécifique. Puis, en ajoutant les cellules souches d’une personne, ils tentent de donner le contrôle aux cellules humaines pour que ces dernières finalisent l’organe manquant. Hop on prélève l’organe qui serait alors compatible avec l’Homme. Les scientifiques ont déjà réussi à créer des « cochons » sans vaisseau sanguin, sans muscles… A quel moment commence la vie, la conscience ? A quel moment un embryon est-il un être vivant ? Est-ce pire que d’élever en masse ces animaux pour les abattre ensuite et nous en nourrir ? Les réponses à ces questions fondamentales n’ont cessé d’évoluer au fil des époques et continueront de le faire au fil des découvertes scientifiques. Allons-nous un jour disposer de banques d’organes remplies d’animaux « clones » de nos organes ? Copains comme cochons ?
