Il est devenu difficile d’échapper au buzz autour de l’intelligence artificielle (IA) en raison de l’augmentation des investissements des entreprises qui espèrent profiter des progrès de l’apprentissage machine. Le terme d’IA est également lié aujourd’hui à l’hypothèse que les humains et les machines seraient obligatoirement en opposition ( le chômage technologique ou la superintelligence menaçant l’humanité par exemple). Et si nous parlions plutôt d’intelligence augmentée ? C’est la proposition d’un nouveau groupe appelé le Global Council on Extended Intelligence, annoncé vendredi par le Media Lab et l’organisation IEEE. CXI (nom du projet) vise à orienter une plus grande partie des talents et de l’argent dépensés pour l’IA vers des projets visant à améliorer le sort de l’humanité. Il s’agit notamment d’aider les gens à contrôler leur identité alors que des technologies comme la reconnaissance faciale sont de plus en plus utilisées et de trouver des moyens de mesurer l’impact de l’automation sur le bien-être des travailleurs, et pas seulement sur les profits de l’entreprise et le PIB.
Il ne s’agit pas du premier projet concernant les conséquences sociétales de l’IA. De nombreux chercheurs universitaires et entreprises étudient continuellement le problème de l’éthique des algorithmes, en partie motivés par le fait que certains algorithmes sont biaisés contre les femmes ou les personnes à la peau noire. Certaines entreprises, dont Google et Microsoft, ont mis en place des processus ou des lignes directrices internes en matière d’éthique afin de mettre des glissières de sécurité autour de leur utilisation de la technologie.
