La capacité de relier la mémoire d’un évènement passé à un autre relève « techniquement » du pur génie. En l’état actuel les scientifiques ne comprennent pas encore comment notre cerveau réalise cette prouesse. Il ne s’agit pas seulement d’une curiosité académique : notre capacité d’intégrer de multiples souvenirs constitue la première étape cognitive qui nous permet d’acquérir une nouvelle compréhension des expériences et de généraliser les modèles au travers de rencontres. Sans cette étape, nous vivrions pour toujours dans un monde désarticulé. il s’agit donc d’un super pouvoir cognitif. Et DeepMind voudrait le conférer à leur intelligence artificielle (IA).
Il y a quelques semaines, en collaboration avec une équipe internationale de neuroscientifiques du Royaume-Uni et d’Allemagne, DeepMind s’est lancé dans le monde déstructuré des « logiciels » biologiques. À l’aide d’une IRMf à la pointe de la technologie, qui mesure le débit sanguin dans différentes régions du cerveau, l’équipe a mis au point un circuit neuronal responsable de relier les mémoires chez les humains. Ils ont ensuite conçu un algorithme, à partir de données biologiques, pour tenter de conférer à l’IA cet exploit cognitif.