Des chercheurs indiquent avoir conçu un vaccin contre le vieillissement

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Technologie sans conscience n’est que ruine de l’Homme.

Pourquoi cet article est intéressant ?  L. Bardon . – En 1946, l’association américaine de gérontologie nouvellement créée expliquait dans le premier article du premier numéro de son Journal of Gerontology, la nécessité de se préoccuper “de ne pas ajouter plus d’années à notre vie, mais plus de vie à nos années“. Le “vieux” d’aujourd’hui est le “jeune” de demain. Imaginez s’il existait une pilule capable de ralentir la façon dont nos cellules vieillissent, nous permettant d’éviter les maladies liées à l’âge ; voir d’étendre la durée de nos vies ? Pour examiner les implications éthiques dans leur globalité, il faudrait considérer les impacts à la fois sur la société et à l’échelle de l’individu. 

✅ La partie la plus riche du monde a déjà bénéficié de l’ensemble des améliorations en termes de nutrition et d’hygiène de base. Pour ces régions, ce sont donc maintenant les avancées technologiques dans le domaine de la santé qui permettront d’ajouter « plus de vie à nos années ». Le diabète, par exemple, est passé, au 20e siècle, du statut de maladie tueuse à une maladie chronique gérable. Au 21e siècle, le SIDA a connu la même transformation. Les maladies cardiovasculaires pourraient finir par suivre le même chemin dans le futur.

❌ Pour examiner les implications éthiques dans leur globalité, il faudrait considérer les impacts à la fois sur la société et à l’échelle de l’individu : la sécurité sociale, la retraite, la perte mécanique d’emplois en cas de départs à la retraite plus tardifs, le taux de criminalité qu’engendrerait plus de chômage, les ressources naturelles, la densité urbaine, la durée des copyrights, les peines de prison… L’allongement de l’espérance de vie pose aussi des questions liées à l’héritage, le transfert plus tardif et moins fréquent de propriété, ce qui augmenterait encore davantage les difficultés que connaissent déjà les jeunes générations pour accèder à la propriété. L’allongement de l’espérance de vie pourrait aussi influer sur la politique.  Les différences générationnelles s’expriment aussi au travers d’intérêts économiques et sociaux divergents.


Synthèse

Une équipe de chercheurs japonais, dirigée par le professeur Toru Minamino de l’université de Juntendo, affirme avoir mis au point un vaccin qui éliminerait les cellules sénescentes (souvent appelées cellules zombies) qui s’accumulent avec l’âge. Lorsqu’une cellule atteint la fin de sa durée de vie, qu’elle a cessé de se diviser et de contribuer utilement aux processus métaboliques liés à la vie, elle doit mourir et être recyclée. C’est le processus de sénescence cellulaire.

Or, certaines cellules ne reçoivent pas le mémo « il est temps de mourir » ; au lieu de cela, elles traînent, sécrètent un cocktail de produits chimiques inflammatoires, appelé phénotype sécrétoire associé à la sénescence (PSAS), et encouragent des cellules par ailleurs saines à passer du côté obscur. Les substances chimiques produites par le SASP ont un effet négatif sur les cellules voisines, la matrice extracellulaire environnante et d’autres composants structurels, provoquant une cascade d’effets négatifs pouvant inclure une inflammation chronique, de l’arthrite et une rigidité artérielle, ainsi que le déclenchement de la sénescence dans les cellules saines.

Les chercheurs ont découvert une protéine dans les cellules sénescentes – la glycoprotéine B du mélanome non métastatique (GPNMB) – qui est présente à la fois chez l’homme et chez la souris. En utilisant un acide aminé de la GPNMB, l’équipe de recherche a créé un vaccin peptidique qui permet à l’organisme de créer des anticorps qui se fixent sur les cellules sénescentes ; une fois fixés, les leucocytes terminent le travail en se fixant sur les anticorps et en éliminant les cellules sénescentes.

Selon l’article, les souris traitées avec le vaccin présentaient des niveaux réduits de cellules sénescentes. Les thérapies sénolytiques sont souvent efficaces lorsqu’elles sont testées, mais elles peuvent s’accompagner d’effets secondaires indésirables ou nocifs. Selon l’équipe de recherche, le nouveau vaccin entraîne moins d’effets secondaires et présente l’avantage supplémentaire d’une efficacité plus durable.

La suite ici (Biotech)

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