Des chercheurs français et de l’Université d’Arkansas ont créé un synapse artificielle auto-apprenante. Cette découverte ouvre la porte à la conception de grands réseaux qui fonctionneraient de la même façon que le cerveau humain.
Dans le cerveau, la capacité des synapses à moduler la force par laquelle ils connectent les neurones (plasticité synaptique) concrétise l’apprentissage. Les memristors imitent cette capacité. Au sein de ces derniers, la conductance peut également être ajustée via des impulsions électriques. Les futures architectures neuromorphiques comprendront des milliards de ces nanosynapses, ce qui nécessitent donc une compréhension claire des mécanismes physiques responsables de la plasticité. Si les memristors ne sont pas nouveaux, leurs principes de fonctionnement n’étaient pas encore limpides. Une équipe de scientifiques français a conçu et construit un synapse artificielle, appelée memristor, constitué d’une jonction de tunnel ferro-électrique ultrafine dont la conductivité peut être modulée par des impulsions de tension. En parallèle Xu et Laurent Bellaiche, professeur distingué du département de physique de l’Université de l’Arkansas, sont parvenus à fournir un aperçu microscopique de la façon dont fonctionne le dispositif, ce qui va permettre aux futurs chercheurs de créer des réseaux d’auto-apprentissage plus importants et plus puissants. Cette étude fournit pour la première fois une explication claire du mécanisme physique sous-jacent du synapse artificielle.