Le cerveau humain est un « miracle » informatique. Avec environ 100 milliards de neurones de la taille d’un petit ballon de football, le cerveau est capable d’effectuer des calculs complexes à la vitesse de l’éclair en utilisant très peu d’énergie. Les experts en intelligence artificielle (IA) en ont pris bonne note. Au cours des dernières années, on a vu des algorithmes inspirés par le cerveau qui sont capables d’identifier les visages, de falsifier les voix et de jouer à une variété de jeux. Mais le logiciel n’est qu’une partie de l’équation. Les ordinateurs actuels, avec leurs transistors et leurs systèmes numériques binaires, ne sont pas équipés pour exécuter ces puissants algorithmes. C’est là qu’intervient l’informatique neuromorphique.
L’idée est simple : concevoir une puce informatique qui imite le cerveau au niveau matériel. Les données seraient traitées et stockées dans la puce de manière analogique. Chaque synapse artificielle pourrait accumuler et intégrer de petits fragments d’information provenant de sources multiples et ne s’activer que lorsqu’elle atteint un seuil, tout comme son homologue biologique. Les experts estiment que les gains de vitesse et d’efficacité seraient énormes : d’une part, les puces n’auront plus à transférer des données entre l’unité centrale de traitement (CPU) et les blocs de stockage, ce qui représente une perte de temps et d’énergie. D’autre part, comme les réseaux neuronaux biologiques, les dispositifs neuromorphiques peuvent gérer les neurones qui exécutent parallèlement des millions de calculs.
