Nous considérons souvent les choses positives comme allant de soi jusqu’à ce qu’elles disparaissent. Pour autant sommes-nous obligés de les perdre pour réellement les apprécier ? Devons-nous vivre toutes les situations négatives et difficiles pour apprécier leur pendant positif ? Est-il indispensable de connaître la misère pour apprécier le bonheur ? Savoir à quoi ressemble la misère pourrait vous aider à distinguer plus nettement la différence entre misère et bonheur. Mais à l’inverse les gens incroyablement chanceux qui n’ont jamais été malheureux ne seront-ils jamais heureux ? Le bonheur, la tristesse par exemple ne sont rien d’autre que le produit de réactions chimiques dans votre cerveau et plus généralement dans votre corps. Ces réactions chimiques n’ont pas vraiment « besoin » que vous ayez vécu la situation contraire pour être déclenchées.
Par prolongement, vous n’avez pas besoin de mourir, ou d’être confronté à l’idée qu’un jour vous allez certainement mourir, pour apprécier les bonnes choses dans votre vie. Nous apprécions les bonnes choses parce qu’elles sont bonnes ; pas parce qu’elles disparaitront un jour. Il n’y a aucune raison de penser qu’une bonne chose devienne négative dès lors que nous puissions en profiter éternellement. Prenez l’amitié ou votre relation avec vos êtres chers. Les appréciez-vous parce que vous êtes raisonnablement sûr qu’un jour vos amis ne seront plus là, ou appréciez-vous vos amis parce que ce sont de bonnes personnes ? Est-ce que vous apprécieriez moins vos amitiés si vous saviez pertinemment que vous ne perdriez jamais vos amis ?
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