Anthony Levandowski, qui est au centre d’une bataille juridique entre Uber et Google Waymo, a créé une organisation religieuse à but non lucratif appelée Way of the Future avec pour mission de : « Développer et promouvoir la réalisation d’un dieu s’appuyant sur l’intelligence artificielle (IA) et au travers de la compréhension et le culte du divin afin de contribuer à l’amélioration de la société ».
Nous ne savons pas si la divinité de Levandowski s’inscrit dans des théologies existantes ou constitue une alternative artificielle. En revanche, les progrès technologiques, notamment dans l’IA et la bio-ingénierie, posent déjà d’immenses dilemmes éthiques et moraux qui vont probablement nous conduire à rechercher les conseils et le confort d’un pouvoir supérieur. Qu’est-ce que les humains feront une fois que l’IA nous aura dépassé dans la plupart des tâches ? Comment la société sera-t-elle affectée par la capacité de créer des « bébés sur-mesure » super-intelligents et sportifs que seuls les riches pourront se permettre ? Une voiture autonome devrait-elle tuer cinq piétons ou faire une embardé pour tuer son propriétaire ? Si les religions traditionnelles n’ont pas la réponse, l’IA, ou du moins la promesse d’une IA, pourrait paraître séduisante.