L. Bardon . – Des chercheurs ont commencé à placer des sondes dans le cerveau de personnes paralysées à la fin des années 1990 afin de montrer que des signaux pouvaient leur permettre de déplacer des bras de robot ou des curseurs d’ordinateur. Et les souris dotées d’implants visuels peuvent réellement percevoir les rayons infrarouges. En s’appuyant sur ces travaux, Neuralink espère développer davantage de telles interfaces cerveau-ordinateur (ou BCI) au point de pouvoir les installer dans un cabinet médical en moins d’une heure. Après une série d’annonces liées à Neuralink, Facebook, Kernel, Openwater d’Elon Musk, et d’autres nouveaux venus prometteurs mais moins envahissants sur le marché, les interfaces cerveaux-ordinateurs (BCI) sont devenues omniprésentes dans les médias depuis 2018, qu’elles soient invasives ou non invasives.
On ne sait toujours pas quand le premier dispositif conçu par Neuralink sera disponible, et encore moins quand il sera testé pour la première fois dans un cerveau humain. Si la vidéo récente montrant un singe jouant au jeu Pong est certainement impressionnante, l’introduction de ces dispositifs dans le cerveau d’humains prendra probablement beaucoup de temps : contrôles de santé et de sécurité, essais cliniques, approbation des autorités de réglementation, etc.
Il va sans dire que passer du simple déplacement d’un curseur de haut en bas pour jouer à Pong à un dispositif implanté pour rendre le contrôle de leur corps aux personnes paralysées représenterait un pas énorme. Il faudra probablement des années (voire jamais) avant que la société annonce un dispositif capable non seulement d’interpréter l’activité cérébrale, mais aussi d’envoyer des signaux à différentes parties du corps. Elon Musk n’a pas non plus exclu d’utiliser les futurs appareils pour les malvoyants.
La suite ici (Victor Tangermann)