L. Bardon . – L’ère spatiale a commencé par une course entre les États-Unis et l’Union soviétique dans la conquête de la Lune ; les États-Unis remportant une victoire de second rang lorsque l’équipage d’Apollo 11 a marché sur la surface de la lune en 1969. Les États-Unis restent la principale puissance spatiale du monde, mais la Chine, qui n’est soumise à aucune contrainte législative en matière de financement, a injecté des sommes folles dans son programme spatial au cours des deux dernières décennies. La Russie veut aussi envoyer des gens sur la Lune au cours de la prochaine décennie. Le Japon également. Israël et l’Inde ont aussi leurs propres ambitions lunaires. En considérant l’espace dans son ensemble, on peut potentiellement identifier des dizaines d’autres “courses”. Les pays ont des priorités différentes : certains veulent dominer le secteur des communications ; d’autres veulent être une capitale mondiale de la fabrication de cubes de carbone ; d’autres encore s’intéressent à la télédétection et à l’observation de la Terre. Il se passe beaucoup de choses dans l’industrie spatiale, et tout cela est interconnecté. Ces différents groupes collaborent constamment, et même les rivaux (comme les États-Unis et la Russie).
L’un de ces projets est le programme d’exploration lunaire Artemis. Dans le courant de l’année, le premier vol d’une longue série doit partir pour la Lune sans équipage à bord afin de tester les performances, les systèmes de survie et les capacités de communication. Puis, en 2023, des astronautes se dirigeront vers le satellite de la Terre, sans s’y poser, suivis en 2024 par la mission Artemis III dont l’objectif est d’asseoir à nouveau une présence humaine sur le sol lunaire après des décennies d’absence. La capsule Orion est cruciale pour le succès de ces missions. Conçue dans les laboratoires de Lockheed Martin, le vaisseau spatial Orion permettra aux astronautes d’arriver en vie et en bonne santé à leur destination, puis de revenir sur Terre.
Au cours du développement d’Orion, Lockheed Martin a utilisé des tonnes de technologies avancées, dont une technologie appelée System Invariant Analysis Technology. SIAT pour faire court, c’est une IA développée par NEC Corporation. SIAT est généralement utilisé comme un outil pour analyser le comportement des systèmes et détecter les incohérences. Une fois celles-ci trouvées, des solutions sont conçues par l’IA.
La suite ici (Daniel Patrascu)