Dans 5 ans vos céréales du matin ou la viande dans vos pates pourraient avoir été édités avec CRISPR. Puis les tomates et le porc pourraient suivre. D’ailleurs il y a déjà un peu de CRISPR dans vos yaourts.
La technologie est basée sur un processus naturel. De nombreuses bactéries ont un « talent » caché. Pour se protéger des virus, elles coupent l’ADN de ces derniers. Il y a quelques années des chercheurs ont compris comment utiliser la même méthode pour éditer n’importe quel type d’ADN. CRISPR était né. Depuis début d’année dernière les chercheurs ont publié plus de 16 000 études exploitant CRISPR. Ils ont édité les gènes de souris pour soigner des maladies génétiques, conçu de meilleurs biocarburants, compris quels gènes étaient responsables de certains traits ou maladies, et même modifié des embryons humains. Dans le monde de l’agriculture, les chercheurs utilisent CRISPR pour travailler sur certains aliments qui auraient été sinon trop complexes ou coûteux de génétiquement modifier par le passé.
Reste à savoir si la technologie peut éviter le problème que rencontre Monsanto aujourd’hui. Peut-être pas. Si CRISPR est juste utilisé pour supprimer le gène d’une plante alors la USDA ne considère pas qu’il s’agisse d’un OGM. La plante est génétiquement identique à une plante qui aurait été le fruit de croisement ou de l’évolution naturelle. Même en Europe où la régulation est plus stricte les premiers signes tendent à montrer que les aliments édités via CRISPR ne seront pas réglementés. En Suède les autorités ont récemment déclaré que, selon la loi européenne, les plantes CRISPR ne pourraient pas être qualifiées d’OGM puisqu’elles ne présentent pas de différences génétiques.
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