Des chercheurs de l’Université du Michigan ont dévoilé avoir appris à concevoir efficacement des modèles réalistes d’embryons humains à partir de cellules souches. S’ils estiment que cette avancée leur permettra de tester des médicaments contre la stérilité et d’étudier les premières phases de la grossesse; cela soulève aussi de nouvelles questions juridiques et éthiques. Les embryons artificiels ont été synthétisés en amenant les cellules souches à former spontanément de minuscules structures en forme de boule incluant le début d’un sac amniotique et les cellules internes de l’embryon (la partie qui deviendrait les membres, la tête et le reste du corps d’une personne), qui ne disposent toutefois pas des tissus nécessaires pour constituer un placenta.
Pour l’instant, les scientifiques considèrent qu’il ne s’agit pas de vrais embryons car ces derniers n’ont pas la capacité de se transformer en personne. Toutefois, à mesure que des recherches similaires progressent en Europe et en Chine, des questions éthiques se posent quant à la capacité future des scientifiques à synthétiser des embryons humains viables dans leurs laboratoires.
Certains scientifiques pensent qu’il ne faudra peut-être pas longtemps avant qu’ils ne soient en mesure de synthétiser en laboratoire des embryons presque impossibles à distinguer de ceux qui sont créés naturellement. Déjà aujourd’hui, la recherche sur les embryons artificiels de souris a progressé au point que des scientifiques les transfèrent à des mères porteuses pour concevoir des animaux vivants. Ils n’y sont pas encore parvenus… pour l’instant.
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