Plus de 2 000 chercheurs unissent leurs forces pour exhorter l’Union Européenne à construire des infrastructures de type « Google » en contrepoids aux 2 principaux acteurs de l’intelligence artificielle (IA). Ces dernières années, le leadership en matière d’IA s’est transformé en une course entre 2 chevaux, la Chine et les États-Unis, a déclaré Anthony Mullen, directeur de recherche de la société de conseil Gartner.
Le financement au niveau de l’UE est essentiel au développement de technologies d’IA en Europe, car le secteur privé dans la recherche dans ce domaine n’est pas autant présent qu’en Chine et aux États-Unis. Selon un rapport du McKinsey Global Institute publié en 2017, l’Europe avait dépensé environ 4 milliards de dollars pour la recherche sur l’IA en 2016, tandis que la Chine avait dépensé 7 milliards de dollars. L’Amérique du Nord avait investi 23 milliards de dollars.
Selon un rapport de PwC publié l’an dernier, l’IA pourrait contribuer à l’économie mondiale à hauteur de 15,8 mille milliards de dollars d’ici 2030, soit plus que le PIB de la Chine et de l’Inde réunies. D’ici 2020, La Chine et l’Amérique du Nord devraient ainsi bénéficier de respectivement 7 mille milliards et 3,7 mille milliards de dollars supplémentaires, soit 26 % et 15 % du produit intérieur brut. Pour l’Europe, le gain a été estimé à 2,5 mille milliards de dollars, soit environ 10 % du PIB.
