L. Bardon . – Les camions autonomes ont tranquillement fait autant, sinon plus, de progrès que les voitures autonomes vers un déploiement commercial, et leur impact sur le transport de marchandises sera sans doute profond. Une fois la technologie éprouvée, son adoption devrait être massive pour une simple et bonne raison : aux seuls États-Unis, les gros camions sont impliqués dans environ 350 000 accidents par an, ce qui entraîne près de 4 000 décès. Pratiquement tous ces incidents sont attribuables à une erreur humaine. Il ne demeure qu’un seul problème, mais de taille : chauffeur de poids lourd, c’est l’une des professions les plus courantes aux États-Unis. Une fois automatisée, que deviendront les emplois ?
En collaboration avec le constructeur de camions PACCAR et la société de conduite autonome Aurora, soutenue par Amazon, FedEx va commencer à effectuer des livraisons au Texas à l’aide d’un semi remorque autonome. L’itinéraire, d’environ 800 km aller-retour, devrait être très fréquenté à l’approche de la saison des achats des fêtes. Le trajet d’essai sera effectué plusieurs fois par semaine à partir de mercredi. Les camions modifiés par Aurora circuleront dans le trafic réel de tous les jours, et un conducteur de sécurité sera au volant, mais les camions fonctionneront en mode autonome.
Aurora a développé des camions à conduite autonome de niveau 4 avec d’autres partenaires comme Volvo. À ce niveau d’autonomie, le camion peut se débrouiller sans intervention humaine dans la plupart des situations et des conditions de conduite. FedEx s’est essayé à d’autres méthodes de livraison high-tech, notamment avec les robots de livraison de Nuro. Ce projet était axé sur ce que l’on appelle le « dernier kilomètre » pour acheminer les colis jusqu’aux portes. Mais les camions Aurora constituent une première.
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