L. Bardon . – Grâce à la réduction de la taille des processeurs, les ordinateurs sont passés de monolithes de la taille de frigos à des dispositifs tenant dans notre poches voir sur notre poignet. Et ça dure depuis 50 ans. Mais pour combien de temps encore ? La fin de la Loi de Moore a souvent été prédite et n’a jamais semblé aussi proche, littéralement. Les circuits intégrés sont proches d’atteindre des limites physiques qu’il sera très difficile de dépasser. Les puces de Silicon vivent-elles leurs dernières heures après 50 ans de bons et loyaux services ? Probablement. Mais elles seront remplacées par de nouvelles technologies informatique : quantique, moléculaire, 3D… Des technologies qui sont en cours de développement.
Les logiciels capables d’exécuter des tâches de plus en plus complexes et d’apprendre feront de plus en plus le travail que des humains font actuellement. Le pouvoir passera encore plus du travail au capital. Si la politique publique ne s’adapte pas en conséquence, la plupart des gens se retrouveront dans une situation pire qu’aujourd’hui. Nous devons concevoir un système qui embrasse cet avenir technologique et taxe les actifs qui représenteront la plus grande partie de la valeur dans ce monde – les entreprises et les terres – afin de distribuer équitablement une partie de la richesse à venir. Ce faisant, la société du futur sera beaucoup moins divisée et chacun pourra participer à ses gains.
Dans les cinq prochaines années, des programmes informatiques liront des documents juridiques et donneront des conseils médicaux. Au cours de la prochaine décennie, ils effectueront des travaux à la chaîne et deviendront peut-être même des « compagnons ». Et dans les décennies suivantes, ils feront presque tout, y compris de nouvelles découvertes scientifiques.
Trois conséquences cruciales en découlent :
- Cette révolution va créer une richesse phénoménale. Le prix de nombreux types de travail (qui détermine le coût des biens et des services) tombera à zéro dès qu’une IA suffisamment puissante « rejoindra la population active ».
- Le monde changera si rapidement et si radicalement qu’un changement tout aussi radical de politique sera nécessaire pour distribuer cette richesse et permettre à davantage de personnes de mener la vie qu’elles souhaitent.
- Si nous réussissons ces deux objectifs, nous pourrons améliorer le niveau de vie des gens comme jamais auparavant.
