L. Bardon . – En 2015, un homme ivre de 60 ans avait été arrêté au Japon après avoir tapé sur un robot dans un magasin. Au cours du siècle dernier, nous avons fait d’énormes avancées en matière de droits civiques pour les enfants, les femmes, les animaux… Et si nous nous projetions dans le futur en partant de l’hypothèse que ces droits soient appliqués dans tous les pays. Quelle serait l’étape suivante ? Est-ce que certains d’entre nous lutterons un jour pour le droits des machines disposant d’une intelligence artificielle ? Pour Alex Knapp, la question des droits civiques de l’IA est absurde car n’importe quel système informatique est programmé. Si une intelligence artificielle est programmée pour être toujours “morale” ou inversement, alors cela va à l’encontre de son droit à choisir. Knapp ajoute la question suivante : “Si une intelligence artificielle ne peut pas modifier les règles programmées par son créateur qui influent sur son comportement, son objectif, etc…, alors doit-on la considérer consciente de la même façon que les humains le sont ?” A l’inverse, d’autres pourraient avancer le fait que les humains sont aussi, d’une certaine manière, programmés. Beaucoup de nos actions, en tant qu’individus et en tant qu’espèce, sont définies par nos gènes et induites par notre environnement. Les scientifiques continuent de débattre pour déterminer si oui ou non les humains disposent du libre arbitre.
Des robots de surveillance patrouillent désormais dans les parcs publics de Singapour pour renforcer la distanciation sociale pendant la pandémie. Ils vont à la rencontre des patients du COVID-19 à l’hôpital Brigham and Women’s de Boston afin que les médecins puissent effectuer des consultations à distance. Imaginez que vous rencontriez Spot en marchant dans un parc ou en retournant à votre voiture. Ne voudriez-vous pas savoir pourquoi ce cette machine est là et qui la contrôle? Ou au moins qui appeler pour signaler un dysfonctionnement ? Les robots sont de plus en plus présents dans notre vie quotidienne, c’est pourquoi les gouvernements devraient songer à créer des registres nationaux de robots. Un tel registre permettrait aux citoyens et aux forces de l’ordre de rechercher le propriétaire de tout robot itinérant, ainsi que de connaître le but de ce robot. D’ailleurs, l’administration fédérale américaine de l’aviation dispose déjà d’un registre pour les drones.
Les gouvernements pourraient mettre en place des bases de données nationales qui obligeraient toute entreprise exploitant des robots dans les espaces publics à signaler la marque et le modèle du robot, sa finalité et les personnes à contacter en cas de panne ou de problème. Pour permettre à quiconque d’utiliser la base de données, tous les robots publics porteraient un marqueur ou un numéro de modèle facilement identifiable sur leur corps. Considérez cela comme une plaque d’immatriculation ou une micropuce pour animaux de compagnie, mais pour les robots.
La suite ici (Stacey Higginbotham)