La promesse compliquée de l’internet spatial d’Amazon

deep tech innovation espace Internet
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Image par Oleg Gamulinskiy de Pixabay

Technologie sans conscience n’est que ruine de l’Homme.

Pourquoi cet article est intéressant ?  L. Bardon . – Il y a 5 ans déjà, Mark Zuckerberg déclarait : “L’accès à Internet est l’un des défis majeurs de notre temps.” Il faisait donc décidé du travail du Connectivity Lab une de ses 3 priorités de l’année. Le patron de Facebook prévoyait notamment de lancer un satellite au-dessus de l’Afrique sub-saharienne d’ici fin d’année. et de lancer 10 000 drones comme Aquila pour en faire des hotspots partout où ils seraient nécessaires. La même année Facebook lançait une nouvelle plate-forme d’accès sans fil open source appelé OpenCellular pour fournir les parties matériel et logiciel pour créer des réseaux cellulaires à petite échelle et permettre aux régions les plus pauvres du monde d’avoir accès à internet via leurs téléphones. Entre les projet Taara d’Alphabet, Starlink de SpaceX, l’entreprise publique chinoise de télécommunications China Telecom qui aurait l’intention d’envoyer 10 000 satellites supplémentaires dans l’espace en orbite basse au cours des cinq prochaines années, les initiatives semblent se multiplier. S’il faut saluer tous les efforts visant à démocratiser et démonétiser l’accès à Internet et donc à une meilleure éducation ou santé par exemple, elles semblent pour l’essentiel provenir d’entreprises privés qui y voient avant tout l’opportunité de capter de nouveaux clients/utilisateurs potentiels.


Synthèse

Amazon a récemment annoncé que, d’ici la fin de l’année prochaine, une startup appelée ABL Space Systems livrerait deux prototypes de satellites pour le projet Kuiper, l’initiative du géant technologique pour construire une constellation de satellites en orbite terrestre basse capable de transmettre Internet vers la Terre. Amazon affirme vouloir déployer à terme 3 236 satellites de ce type “qui fourniront une large bande rapide et abordable aux communautés non desservies et mal desservies du monde entier”. Amazon indique que les satellites travailleront avec Verizon pour fournir un service LTE et 5G à des endroits difficiles à atteindre.

Il est difficile de contester l’idée d’améliorer l’accessibilité à Internet. Dans certaines régions du monde, l’accès au haut débit relève du droit de l’Homme. Néanmoins, compte tenue de la domination croissante d’Amazon, comment ne pas être inquiété par le fait que l’une des entreprises les plus puissantes du monde lance des satellites dans l’espace et dirige alors une partie du trafic internet sur toute la planète ?

Amazon n’est pas seul dans la mission de créer un service Internet rapide et résilient via des constellations de satellites. Starlink, un projet de SpaceX, possède déjà plus de 1 700 satellites en orbite terrestre basse, et la société affirme qu’environ 90 000 personnes testent actuellement le service, chacune payant 99 dollars par mois (plus 499 dollars pour l’antenne parabolique) pour ce privilège. OneWeb, une société britannique qui s’est relevé de la faillite il y a un an, a plus de 350 satellites en orbite actuellement, soit environ la moitié du total prévu pour sa constellation.

Le projet Kuiper affirme que son prototype a permis d’atteindre des vitesses de 400 Mbps, ce qui est bien plus rapide que la vitesse moyenne du haut débit aux États-Unis. Et comme la connectivité vient du ciel, pratiquement n’importe quel endroit de la planète peut bénéficier d’un service internet sans qu’il soit nécessaire d’installer des câbles au-dessus des montagnes, sous l’océan, dans la forêt tropicale ou dans tout autre endroit isolé.

Mais ni SpaceX ni Blue Origin n’emmèneront les nouveaux satellites d’Amazon dans l’espace. Il semble que la startup californienne ABL Space Systems, spécialisée dans le transport de petites charges utiles vers l’orbite au moyen de fusées moins chères, soit parvenu à un accord avec Amazon. Actuellement, au moins 21 millions d’Américains n’ont pas accès à un haut débit de qualité, selon la FCC, ce qui signifie que d’innombrables enfants ne peuvent pas accéder à des outils éducatifs en ligne et que des patients ne peuvent pas accéder à la télémédecine – entre autres choses.

La suite ici (Adam Clark Estes)

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