Une technologie susceptible d’arriver d’ici 5 à 10 ans pourrait-elle nous préserver d’une automation trop rapide qui s’accompagnerait de troubles sociaux sans précédent à l’échelle mondiale ? Lire vos ondes cérébrales pour créer un pont entre nos cerveaux, le cloud et l’intelligence artificielle (IA) pour nous relier à des machines par la pensée. Si cette technologie semble encore lointaine, des centaines de milliers de personnes dans le monde disposent déjà d’implants connectés à leurs cerveaux. Jusqu’à présent, tous ont été implantés pour des raisons médicales ; le plus commun étant l’implant cochléaire qui permet aux sourds d’entendre en stimulant le nerf auditif. De plus en plus, les patients atteints de la maladie de Parkinson et de la maladie d’Alzheimer testent ce type de technologie dans l’espoir de contourner leurs maladies. Et l’initiative BRAIN du président Obama, annoncée en 2013, a alloué 70 millions de dollars à la DARPA pour relancer le domaine des implants cérébraux. Pour que les humains battent les machines, ou du moins restent compétitifs au 21e siècle, nous devrons probablement suivre ce chemin ; et nous connecter directement à elles.
Si les humains ne développent pas ces implants ou casques, des centaines de millions d’emplois pourraient être pris par des robots, et non remplacés. L’automatisation de ces emplois, ou l’automation, touchera probablement aussi les cabinets d’avocats, les entreprises d’ingénierie et même les politiciens. Tous pourraient être remplacés un jour par des machines disposant d’algorithmes de plus en plus performants et, espérons le plus altruistes. Les prothèses neuronales pourraient constituer un remède pour accompagner et tirer partie de cette transformation. Elles permettraient de préserver la singularité humaine dans la concurrence contre les machines. Mais il faudra plus encore. Les membres augmentés, les organes bioniques et l’utilisation répandue de technologies comme l’exosquelette deviendront indispensables pour concurrencer la force robotique.